Lorsque j’ai choisi d’écrire cet article, j’étais bien décidée à parler du fait que l’école ne nous prépare pas à la « vraie vie ». Toutefois, à force d’y réfléchir, je me suis bien rendu compte que ce n’est pas nécessairement le rôle de l’école, mais bien le nôtre en tant qu’écolière ou étudiante. Les institutions d’enseignement ont pour but de nous donner tous les outils possibles pour nous former et nous permettre de réussir. Or, une fois cet objectif accompli, il devient nécessaire de faire son propre bout de chemin afin de favoriser son développement personnel et professionnel.

Ce que j’aurais voulu apprendre à l’école, c’est le fait que c’est bien de s’intéresser à tout. Très rapidement dans la vie on nous demande de devenir des experts dans nos domaines respectifs. Il est excellent de peaufiner nos connaissances lorsqu’un sujet nous intéresse, mais cette quête de spécialisation nous mène à tituber à travers nos vies avec des œillères, ce qui, par conséquent, nous empêche de mettre les choses en perspective. En effet, très jeune, nous réalisons nos forces et faiblesses dans différentes matières et sommes classées selon nos forces. « Être bonne en maths » permet d’aller en science, « être artistique » permet de suivre des programmes spécialisés, etc. Qu’arriverait-il si on pouvait simplement apprendre pour le plaisir d’apprendre ? Pour ma part, j’ai toujours été nulle (un euphémisme) en arts plastiques. Toutefois, j’ai toujours secrètement voulu suivre des cours de dessin, apprendre à jouer avec les ombres et lumières et laisser voguer ma créativité même si, clairement, elle ne plairait pas à tout le monde. Quand est-il devenu une obligation de performer dans tout ce que l’on fait ?
Pour celles qui me connaissent, cet article semblera un peu comique, car il est difficile de trouver une personne plus compétitive ou axée sur la performance que moi. Récemment, dans mon milieu, j’ai eu plusieurs discussions avec des amies qui étaient vraiment déçues, perdues et exaspérées de leur vie (à la mi-vingtaine !!!!). Alors que nous avons la vie devant nous, comment est-il possible d’être malheureuse dans ce que l’on fait? Je n’ai certainement pas la réponse, mais mon impression générale est que mes amies ne se sentent pas « à leur place » ou encore ne sont pas « certaines d’aimer ça ». Cela me porte à croire que si, dès un jeune âge on apprenait à cultiver nos différents intérêts, on réussirait peut-être à se tailler un destin qui nous plaît véritablement.