#ACGirl: Mélissa Lévesque, La Mallette

#ACGirl: Mélissa Lévesque, La Mallette

1. Parle-nous de ton parcours personnel.

J’aimerais dire que j’ai eu une enfance difficile et que c’est ce qui a forgé ma personnalité pour devenir entrepreneure, mais ce n’est pas le cas. Je suis née en Abitibi-Témiscamingue dans une famille très unie sur qui j’ai toujours pu compter. À 17 ans, j’ai quitté le nid familial pour aller au Cégep dans un programme d’Arts et lettres. En 2012, j’ai complètement quitté la région pour faire mon baccalauréat en communication, rédaction et multimédia à l’Université de Sherbrooke. C’est à ma deuxième année de bac que j’ai fondé mon blogue, La Mallette, par pur et simple plaisir. Après mon bac, je suis revenue en région pour travailler en tant qu’adjointe aux promotions dans un centre commercial, tout en continuant d’entretenir La Mallette quotidiennement. C’est en octobre 2016 que j’ai quitté mon emploi pour me consacrer à 100% à mon blogue et à tous les projets qui l’entourent.

2. Qu’est-ce que La Mallette et qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer en affaires?
À l’origine, La Mallette était mon blogue d’étudiante où je traitais de mode, beauté, bien-être, etc. Avec le temps, mes intérêts ont évolué et j’ai tout naturellement revu la ligne éditoriale de mon blogue pour offrir du contenu plus niché et mille fois plus à mon image. J’y traite donc maintenant de blogging, d’entrepreneuriat, de réseaux sociaux, de marketing… Bref, j’aime dire que mon blogue est la mallette de toutes les entrepreneures modernes et ambitieuses. Avec ce changement de cap sont aussi venus plusieurs projets qui ont fait en sortes que j’ai pu transformer mon blogue en business: j’ai maintenant une boutique en ligne sur laquelle on peut trouver différents ebooks et quelques formations, j’offre du coaching privé pour les blogueuses et les entrepreneures du web et je travaille étroitement en collaboration avec des entreprises d’ici pour les faire rayonner à travers mes différentes plateformes.

La transition entre blogue et business s’est faite assez naturellement: je rêvais de devenir ma propre boss et d’être à la tête d’une entreprise qui me ressemble à 100%. Au moment où j’ai réalisé que j’avais déjà entre les mains tout ce qu’il fallait pour me lancer, je n’ai pas hésité et j’ai travaillé très fort pour pouvoir vivre de La Mallette.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?
J’adore toute la liberté créative (et la liberté en général!) que mon statut d’entrepreneure m’offre. Je n’ai aucune limite et je peux créer des projets complètement fous. Ça, ça me stimule énormément! L’aspect que j’aime le moins, comme la plupart des entrepreneures, c’est tout ce qui touche à la comptabilité et les tâches administratives qui ne laissent aucune place à la créativité!

4. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de La Mallette?
J’ai appris à bien doser créativité, intuition et sens des affaires. Dans mes débuts, je ne prévoyais rien, je ne calculais rien, je faisais simplement confiance à mon intuition. Je le fais encore aujourd’hui, mais j’ai compris qu’en affaires, il faut tout de même penser business et qu’un esprit stratégique est nécessaire.

5. Comment restes-tu motiver durant les journées plus difficiles/stressantes?
Chaque fois que je me sens dépassée par ce qui se passe dans mon entreprise, j’aime me rappeler à quel point je n’étais pas heureuse dans mon ancienne vie de salariée. L’emploi était super, l’équipe était absolument géniale… Mais je n’y étais vraiment pas à ma place. Dans mes derniers mois de salariée, je pleurais tous les matins avant d’aller au boulot… Lorsque je me remémore ces souvenirs, je retrouve toujours très facilement la motivation, je suis extrêmement chanceuse de faire ce que je fais et c’est important pour moi d’en être consciente au quotidien.

6. À quoi ressemble une journée au bureau?
Comme la plupart des entrepreneurs, je vais devoir dire qu’il n’y a pas vraiment de journée type pour moi. Par contre, toutes mes journées de travail commencent autour de 6h30. J’aime travailler très tôt le matin parce que je me sens en meilleure forme, donc plus efficace. Généralement, je profite du calme de début de journée pour faire une tournée des réseaux sociaux et répondre à mes courriels. J’en profite également pour faire tous les suivis nécessaires avec mon adjointe, question que l’on démarre toutes les deux sur la même longueur d’onde. Vers 8h00, j’entre en mode création, que ce soit pour faire des photos, pour écrire un article de blogue, pour tourner une vidéo, pour créer des publications Facebook… Les jours où j’offre du coaching, j’ai généralement une première séance à 9h. Ensuite, j’occupe le reste de mon avant-midi de façon assez diversifiée selon les tâches à faire: montage de vidéos, retouche photo, etc. Je prends toujours une pause d’une heure pour dîner avec mon copain. Je trouve important de diviser la journée en deux et mon heure de dîner est pour moi la meilleure façon de le faire. Lorsque je reprends le travail, vers 13h, c’est généralement avec une séance de coaching, un meeting d’affaires ou du réseautage en ligne. Mes après-midis ne se ressemblent jamais. Comme je commence à travailler très tôt le matin, je me permets souvent d’être plus calme en après-midi et il n’est pas rare que je m’accorde du temps pour lire ou pour suivre des formations en ligne sur mon domaine.

Règle générale, le bureau est fermé dès 16h30, mais il m’arrive de travailler en soirée lorsque je me sens très créative ou lorsque j’ai envie de le faire. Par contre, c’est très important pour moi de ne pas travailler en soirée par obligation… Le travail en fin de journée doit demeurer plaisant, sinon, ma nuit de sommeil en sera affectée. J’ai donc un mode de vie très atypique pour une entrepreneure puisque je ne travaille pas des heures de fous et que je fais généralement passer mon bien-être bien avant mon entreprise. C’est un choix très personnel duquel j’en retire de grands bénéfices, mais je suis consciente que tous les entrepreneurs ne peuvent pas avoir ce mode de vie.

7. Le meilleur conseil que tu aies reçu?
De ne pas m’éparpiller, de focusser sur un projet à la fois. Quand on est une machine à idées, c’est facile de se perdre dans un million de projets… J’essaie donc de travailler un projet à la fois, même si ça me demande généralement un très grand self-control!

8. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient lancer leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi?
Je ne crois pas qu’il y ait des qualités essentielles à avoir, tant qu’on le fait pour les bonnes raisons. Si vous n’êtes pas absolument passionnées par votre entreprise, votre produit ou votre service et que vous le faites pour l’argent ou pour faire plaisir à votre entourage, vous n’avez absolument rien compris à l’entrepreneuriat. Pour moi, l’entrepreneuriat, c’est une question de passion d’abord et avant tout!

9. Tu as fondé le groupe les FDT sur Facebook qui compte aujourd’hui plus de 16,000 membres! Qu’est-ce que ce groupe signifie pour toi et comment réussis-tu à jongler tout ça?
Cette communauté, c’est littéralement ma deuxième famille. Je suis en contact avec ces femmes tous les jours (plusieurs fois par jour) et c’est grâce à elles que je peux développer des projets aussi incroyables dans mon entreprise. Il y a autant un aspect émotif que stratégique qui me lie à ce groupe Facebook et je suis fière de dire que 90% de mes clientes actuelles viennent de ce groupe.

Gérer une communauté qui compte plus de 16 000 membres et qui grandit tous les jours, ce n’est pas chose facile. C’est pourquoi je me suis entourée d’une adjointe absolument incroyable qui m’aide à assurer la qualité du groupe en approuvant les demandes de membres, les publications des membres et en gardant l’oeil ouvert pour voir tout ce qui se passe dans le groupe. De mon côté, je crée beaucoup de contenu pour alimenter le groupe et je m’assure aussi du bon fonctionnement de celui-ci, parce que ma priorité est qu’il demeure un groupe de qualité. Ça demande beaucoup de temps et d’énergie, mais j’en retire tellement de positif que je ne peux pas du tout me plaindre à ce niveau.

9. Qui et/ou qu’est-ce qui t’inspire?
Tout m’inspire. Je n’ai pas de modèle en particulier, mais j’aime beaucoup lire les histoires derrière les entrepreneures parce que chacune a sa propre histoire et elles sont toutes inspirantes.

10. De quoi es-tu le plus fière?
J’ai beaucoup de petites et de grandes fiertés, mais au moment où je réponds à ce questionnaire, je dirais que je suis extrêmement fière d’avoir réussi à bâtir une business atypique dans ma région, l’Abitibi-Témiscamingue. Même si je suis dans une région éloignée, j’arrive à travailler avec des gens qui sont partout à travers le Québec… et même à travers le monde. Lorsque j’ai fait le choix de revenir m’installer dans ma région natale, on a souvent essayé de me faire peur en me disant que je ne pourrais pas développer mon blogue à sa pleine capacité en étant aussi loin des grands centres… Je peux maintenant dire que je prouve le contraire à tous les jours.

11. À quoi peut-on s’attendre de toi prochainement?
Je désire aller de plus en plus à la rencontre de ma communauté, que ce soit avec l’événement Femmes de tête qui a eu lieu à Montréal le 2 juin dernier ou avec d’autres événements du genre qui pourraient se dérouler partout à travers la province. Je lance ça dans l’Univers et je suis confiante qu’en 2018, je rencontrerai des Femmes de tête un peu partout à travers le Québec!

 

Pour consulter le blogue de Mélissa, c’est par ici: www.lamallette.ca

#ACGIRL: Nafeesa et Khadeeja Salar, Salar Events

#ACGIRL: Nafeesa et Khadeeja Salar, Salar Events

1. Parlez-nous de votre parcours personnel.

Nafeesa: En 2012, alors que j’entamais mon BAC en éducation à l’université McGill, j’ai décidé de lancé mon entreprise SALAR events & design. Bien que je suis enseignante de profession, j’ai toujours eu une passion pour la gestion, le design, la mode et les arts.  J’ai longtemps cherché une avenue qui réconciliait le design avec la gestion et c’est à travers l’organisation de plusieurs événements communautaires que j’ai découvert une passion pour l’événementiel. Au début, j’ai dû faire beaucoup de recherche pour lancer mon idée et en faire une entreprise rentable, mais cela peut se faire et peut être très gratifiant.

Khadeeja: J’étais quelqu’un qui cherchait à poursuivre ses études en psychologie criminelle, mais ma passion pour le design et l’architecture était plus grande. Je me suis donc aventurée dans la conception architecturale et j’ai poursuivi mes études dans ce domaine. J’ai toujours aimé la planification et la coordination d’’’événements. Je me suis même impliquée dans des projets communautaires à un jeune âge, ce qui m’a permis d’avoir de l’expérience dans le domaine. Lorsque ma grande soeur Nafeesa m’a annoncé le lancement de SALAR events & design, j’ai pris un grand plaisir à l’assister avec la coordination des événements lors du jour J et de l’aider avec son entreprise.

2. Parlez-nous de Salar Events & Design et qu’est-ce qui vous a poussées à vous lancer en affaires?

Nafeesa: Une des raisons était de créer ma propre opportunité. D’une part, j’avais ce désir et cette passion pour la création et d’une autre, l’envie de vouloir aider les gens autour de moi et mon aptitude de trouver des solutions à toutes sortes de problèmes m’ont poussée à me lancer en affaires. Aujourd’hui, mon entreprise me permet de faire tout cela.

3. Qu’’est-ce que vous aimez le plus du fait d’ê’tre entrepreneures? Le moins?

Nafeesa: Une des choses que j’aime le plus, c’est d’être en mesure de travailler selon mes propres termes et d’avoir la flexibilité d’optimiser mon propre temps. La chose que je dirais qui a été mon plus grand défi au fil du temps est probablement l’isolement. Lorsqu’on devient entrepreneur, on passe facilement beaucoup d’heures à travailler et il faut vraiment prendre des mesures proactives pour briser l’isolement. J’apprécie beaucoup les initiatives plus récentes telles que les plateformes de soutien pour entrepreneurs et les lieux de travail collaboratifs qui permettent aux jeunes entrepreneurs comme moi de s’entraider et de s’apporter mutuellement de l’aide.

4. Quelles sont les plus grandes leçons que vous avez apprises depuis les débuts de votre vie d’entrepreneures?

Nafeesa: Je crois que la plus grande leçon que j’ai apprise est en rapport avec la gestion du temps. Par définition, étant la gestionnaire de ma propre entreprise, j’étais tout le temps débordée en plus d’avoir mes études du BAC à temps plein à gérer. Il me restait très peu de temps pour autre chose. J’avoue qu’au début ma santé en a payé le prix, mais au fil des années, j’ai appris que le temps était une ressource très chère et très rare et que c’est en le gérant comme il se doit que j’arriverais à gérer le reste. Un autre défi auquel j’ai dû faire face depuis le début était celui de prioriser: faire les bonnes choses au bon moment. J’ai vite appris qu’il m’était impossible d’attaquer tous mes projets simultanément et la mise en place d’un processus pour prioriser mes objectifs m’a beaucoup aidée.

Khadeeja: Ma soeur et moi sommes des perfectionnistes, mais j’ai vite compris qu’on apprend en faisant des erreurs. Tout ne peut pas être parfait. Apprendre de nos erreurs est ce qui nous rend meilleurs et plus attentifs.

5. Qu’est-ce qui vous motive durant les journées plus difficiles/stressantes?

Nafeesa: Je suis une personne qui compte beaucoup sur la motivation intrinsèque. Le goût de l’indépendance, le courage et la volonté sont ce qui me permet de rester motivé lorsque les défis deviennent plus stressants. Ce n’est bien évidemment pas toujours facile et il y a des journées plus difficiles, mais garder en tête la raison pour laquelle j’’ai lancé mon entreprise me permet de rester motivé. J’essaie aussi de m’entrainer physiquement, je trouve que ça aide beaucoup avec le bien-être en général. Présentement, je me donne de nouveaux petits défis dans mes projets de planification et de design et cela est une grande source de motivation pour moi!

Khadeeja: Tout simplement en ne perdant pas l’objectif final de vue. Je me motive moi-même, donc j’ai parfois juste besoin de faire une pause et de me recentrer. Une bonne tasse de café (spécifiquement celui de chez Café Olimpico) et du jogging, ça compte? J’’ai appris que la santé mentale et physique est très importante pour le succès dans la vie de tous les jours.

6. À quoi ressemble une journée au bureau?

Nafeesa: Une journée normale commence souvent avec un peu de recherche, nous mettre à jour avec ce qui se passe dans l’industrie de l’événementiel, répondre aux courriels de nos clients ou clientes potentiel(le)s, planifier et travailler sur la conception de nouveaux designs. Ce que nous aimons le plus est qu’on est en mesure de faire nos propres horaires de travail!

Khadeeja: Notre bureau est notre chez-soi. Nous travaillons de la maison. Donc, certains jours, vous nous trouverez à la maison travaillant sur des projets en pyjamas confortables et d’autres, dans nos tenues décontractées ou professionnelles dans un café.

7. Le meilleur conseil que vous ayez reçu?

Nafeesa: La règle ou le principe de Paretto. En anglais, connu comme the 80/20 rule, où environ 80% des effets proviennent de 20% des causes. Ce que je retiens de cela est que souvent 20% de mes efforts engendront 80% des résultats, donc je dois choisir judicieusement sur quoi je passe le plus de mon temps et ainsi prioriser intelligemment.

Khadeeja: J’ai quelques conseils qui m’ont marqué dans la vie. Celui que j’essaie d’’incarner est « vous êtes né pour vous démarquer ». Restez fidèle à vous-même, ne compromettez jamais vos valeurs et vos croyances pour vous conformer aux autres.

8. À votre tour, quel(s) conseil(s) donneriez-vous à celles qui voudraient se lancer en affaires dans l’événementiel? Quelles qualités sont nécessaires selon vous?

Nafeesa: Faites-vous confiance. Vous avez une idée et elle vous tient à coeur? Donnez-lui la chance, car on ne perd jamais rien à essayer. Si vous avez des hésitations, ne quittez pas votre emploi tout de suite, faites beaucoup de recherche et ne brûlez pas les étapes importantes dans le développement de votre entreprise telle que l’étude du marché. Les plus grandes qualités nécessaires pour être un bon entrepreneur d’après moi sont la confiance, la patience et l’intuition entrepreneuriale. Vous ne les maîtriserez pas du jour au lendemain (et il y en a pleins d’autres), mais c’est trois-là on fait toute la différence pour moi et j’apprends continuellement.

Khadeeja: Je dirais de ne pas hésiter et de foncer! Si vous n’essayez pas, vous ne saurez jamais. Vous devez oser et vous aventurer dans ce dont vous avez une passion et un talent pour et quoi que vous fassiez, ne vous perdez jamais dans le processus. Vous ne vous démarquerez que si vous restez fidèle à votre talent. Aussi, ne perdez pas espoir.

9. Qui et/ou qu’est-ce qui vous inspire?

Nafeesa: La résilience et la versatilité de l’être humain. Les leaders femmes et hommes m’inspirent ainsi que les gens qui travaillent fort jour et nuit pour leurs rêves sans perdre de vue leurs objectifs. À part cela, tous les jours je regarde autour de moi et je suis inspirée par ce qui m’entoure tel que la nature et les objets qui ont été créés avec un design bien pensé.

Khadeeja: Honnêtement, ma famille. Surtout mon père et ma soeur Nafeesa. Ils sont deux personnes dans ma vie par lesquelles je suis inspirée au quotidien. Leur zèle est ce qui m’inspire le plus. Mon environnement m’inspire aussi, mon esprit traite constamment chaque détail que je vois: le design intérieur, l’architecture, le style, l’art, les rues de Montréal, etc. Mon esprit est toujours en réflexion permanente.

10. De quoi êtes-vous le plus fier?

Nafeesa: Je suis fière de n’avoir jamais compromis mes valeurs pour atteindre mes objectifs dans la vie. Je suis fière de m’être lancée en affaires à l’âge de 22 ans et d’avoir suivi ma passion. En fait, je crois que c’est une des choses qui me rend le plus fière. Et de la manière la plus humble possible, je dirais que je suis fière de travailler avec coeur, de verser de l’empathie et de l’amour dans tout ce que j’entreprends et j’accomplis.

Khadeeja: Je suis le plus fier de qui je suis en tant que personne et de ce que j’ai accompli jusqu’à présent parce que c’est un rappel de mon potentiel et de tout ce qui me reste à faire. Ce n’est que le début, je viens que de commencer, j’ai encore un héritage à construire. Les soeurs Salar feront exactement cela.

11. À quoi peut-on s’’attendre de vous prochainement?

Nafeesa: La création de nouveaux événements et designs créatifs et uniques. J’aimerais aussi répondre à d’autres besoins de mes clients et je travaille présentement sur un nouveau projet, mais je n’’en dis pas plus…il faut laisser un petit effet de surprise!

Pour suivre les activités des soeurs Salar, c’est par ici:
www.salareventplanning.com

#ACGIRL: LÉA BÉGIN, BEAUTIES&CO.

#ACGIRL: LÉA BÉGIN, BEAUTIES&CO.

“Oui mais si jamais ça ne marche pas?” Je vous entends jusqu’ici… Je connais cette phrase par coeur!

J’avais développé un intérêt vers la beauté à l’âge de 14 ans, mais on m’avait plutôt conseillé d’aller étudier dans quelque chose de large, au cas où. Pas fou, mais en sortant du Cégep en Communications, j’avais encore en tête l’idée de devenir maquilleuse. “Oui, mais si jamais ça ne marche pas? » J’ai la chance d’avoir des parents qui ont foncé dans la vie, avec un secondaire 5 et plein de passions. Ils ont essayé différents métiers et ont mis leur orgueil de côté à force de commencer en bas de l’échelle. Ça leur a fait des vies riches en expériences et ça leur a donné envie de répondre à leurs enfants: “Bin… t’essayeras autre chose. Si tu ne l’essaies pas, tu ne sauras jamais, alors go!”

Alors c’est ce que j’ai fait. À 18 ans, j’ai mis ma première grande peur d’adulte de côté et j’ai foncé. Pas de cours de maquillage en poche, j’ai cogné directement chez MAC Cosmétiques et ils ont jugé mes talents assez bons pour m’engager (OUF). J’ai appris sur le tas comme on dit. J’ai développé mon doigté et lorsque j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour et que je me suis sentie prête pour un nouveau défi, j’ai quitté la compagnie. Je suis comme ça; dès que je suis confortable j’ai la manie de me mettre dans des zones dangereuses.

À 22 ans, devant le néant, j’ai mis une autre grande peur de côté. J’ai hustle pour montrer au monde que j’avais un semblant de talent parce que c’était ma seule option. Je n’avais pas de plan B, alors j’allais devenir maquilleuse pigiste et ça allait rouler mes affaires (C’est ce que je me répétais dans ma tête)! J’ai gravi chaque échelon, tranquillement pas vite, j’ai utilisé les réseaux sociaux et je me suis bâti un portfolio et un CV. J’ai finalement réussi à atteindre l’objectif que je m’étais fixé en plus de partir une entreprise de services beauté haut de gamme pour les mariées du Québec et d’ailleurs. Oui, à 24 ans j’ai aussi mis une grande peur de côté. Celle de prendre le risque de m’associer avec quelqu’un pour démarrer une enterprise. Mais je ne regrette rien de cette union qui a fait profiter nos services d’experts à plus de 350 mariées. J’avais envie d’explorer autre chose encore une fois. Je vous l’ai dit… C’est ce qui arrive quand j’ai l’impression d’avoir fait le tour de ce que j’avais à apprendre quelque part.

Donc, à 28 ans, toujours maquilleuse pigiste avec dix années de carrière dans le baluchon. Dix années à rencontrer des gens extraordinaires dans des contrats très différents les uns les autres. À réaliser que ce qui me fait triper, c’est plus vraiment le maquillage en tant que tel mais le côté humain. Connaître la personne qui est dans ma chaise, connecter les gens ensemble, c’est ce qui m’anime. J’avais évolué et je n’arrivais plus à m’identifier seulement à travers le maquillage, il me manquait quelque chose. J’ai fait une grande introspection, en ayant peur des réponses qui allaient en sortir. Je me suis posé des questions qui ressemblaient à:  «Qu’est-ce que j’aime vraiment? Qu’est-ce qui me rend heureuse? Comment puis-je rendre les gens heureux? »

Après un gros mois de réflexion qui a été assez rock and roll, ça m’a sauté au visage. J’avais envie d’explorer mes autres passions qui touchent la gastronomie, la culture, le voyage, les gens que je rencontre et de les partager. Inspirer les gens de ce qui m’inspire, partager la beauté qui se trouve dans plusieurs sphères de la vie. J’ai eu envie de créer du contenu écrit, photo et vidéo. Clarifier ma propre identité, avoir ma plateforme de partage. J’ai eu peur et j’ai encore peur. Mais ce que j’aimerais que vous reteniez, c’est de ne pas laisser ces peurs vous mettre des bâtons dans les roues. Surtout pas les peurs des autres… Tout le monde m’a dit “Oui mais des maquilleurs il y en a beaucoup, es-tu sure que tu vas réussir? Oui mais des gens qui lancent des sites pour créer du contenu lifestyle il y en a beaucoup, es-tu sure que tu vas réussir?” ON S’EN FOUT qu’il y ait du monde qui font déjà ce que vous voulez faire. ON S’EN FOUT que ça ne marche pas finalement et que vous deviez essayer autre chose. ON S’EN FOUT VRAIMENT! Posez-vous les vraies questions, faites une introspection, brainstormez avec du monde qui ont des idées différentes des vôtres et foncez. Ce ne sera pas facile, mais vous serez heureuses. Et vous aurez de moins en moins peur. Et vous vous rapprocherez de plus en plus de la vérité, de votre vérité, de ce que vous êtes venues faire sur la terre.

Pour consulter le blogue de Léa: www.beautiesandco.com
Livres à lire: Start with WHY de Simon Sinek
Rising Strong de Brené Brown
Girlboss de Sophia Amoruso
Crush it de Gary Vaynerchuk

Photo: La Presse