#ACGirl: Andréanne Marquis

#ACGirl: Andréanne Marquis

Cette semaine, on s’entretient avec Andréanne Marquis, cette jeune entrepreneure aux mille et un projets. Propriétaire de la boutique en ligne Womance, elle se donne comme mission d’inspirer les jeunes femmes à se sentir bien dans leur peau et à foncer vers leurs rêves en toute confiance. Découvrons son portrait:

1. Parle-nous de ton parcours personnel. 

J’ai 25 ans. J’ai étudié au Cégep en comptabilité et gestion et débuté un BAC en communication et politique, pour finalement faire un cours privé en radio/télé. Je suis passée de fille en restauration, à responsable de communications de plusieurs OSBL, pour ensuite me retrouver comme attachée de presse adjointe d’un ministre en politique provinciale et finalement ouvrir une boutique en ligne.

Qu’est-ce que Womance et comment as-tu choisi le nom?

Womance, c’est une boutique en ligne pour la femme qui offre des vêtements, des accessoires, mais aussi des articles pouvant l’aider dans la vie de tous les jours. Womance, c’est un style de vie. Ça représente la femme engagée qui sait où elle va. La femme qui sait ce qu’elle est et ce qu’elle veut être. La femme qui se respecte. Le nom Womance est venu lors de discussions avec une agence web. S’il y a de la bromance, il peut y avoir de la Womance.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une entrepreneure? Le moins?  

Ça le dit. J’aime entreprendre. C’est tellement valorisant de créer! Ce que j’aime le moins, c’est le stress financier qui vient avec tout ça, mais il faut passer par là.

DSC2487_1024x1024

4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

La création de contenu et le contact avec les filles. Il n’y a rien de plus valorisant que d’avoir une idée d’un certain type de vêtements, de travailler fort pour le créer en ne sachant pas du tout si ce produit va plaire et de se rendre compte que finalement les filles capotent! Pour moi, ça, c’est WOW.

5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

Hmm… La plus grande des difficultés est sans aucun doute l’argent. On en voudrait toujours plus! Pour les jeunes entrepreneurs comme moi, notre plus grand ennemi est la liquidité, mais je ne crois pas que je ferais quelque chose de différent. Mes plus grandes erreurs se transforment aujourd’hui en mes plus grandes réussites.

6. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de Womance?

J’ai été vraiment chanceuse à ce niveau-là, puisque je n’ai pas fait cette erreur, mais la plus belle leçon que j’ai apprise et que je transmets aux autres, c’est de savoir bien s’entourer. Un bon avocat, un banquier, un comptable… Il faut savoir s’entourer de gens qui maitrisent ce que l’on ne maitrise pas. En entrepreneuriat, je dis souvent qu’il ne faut pas avoir d’orgueil. T’es pas capable, t’es pas capable. Avoue et fais-toi aider!

DSC6284-Modifier-3_1024x1024

7. Sur ton blogue, tu parles de mode et de beauté, mais abordes aussi des sujets plus sérieux comme la santé mentale et l’importance de s’accepter tel que nous sommes. Selon toi, pourquoi est-ce important d’en parler?

C’est important d’en parler parce que c’est vital. On vit avec soi-même chaque journée de notre vie et on l’oublie souvent. On sous-estime grandement la pression que la vie d’aujourd’hui (comparaison aux autres, vouloir un corps parfait, etc.) peut avoir sur notre cerveau et sur notre corps. Moi-même j’y travaille chaque jour pour me sentir toujours de mieux en mieux. Esprit sain, corps sain. Ça va tout ensemble.

8. À quoi ressemble une journée au bureau?

Haha! Ça, ce n’est jamais pareil. Courriels, colis, fournisseurs, comptabilité, boîtes, arrière-boutique, photos, médias sociaux, réunions, name it!

9. Le meilleur conseil que tu aies reçu? 

D’un ami à moi qui a des entreprises dans la construction qui génèrent des millions de chiffres d’affaires. À un certain moment j’avais besoin de plus d’argent pour la compagnie et il m’a dit : « Tant que tu vas pouvoir, emprunte toujours de l’argent aux banques. Eux c’est du béton, de la brique. Un ami qui te prête 10,000$, c’est  un humain, un regard. Tu sentiras toujours que tu lui dois quelque chose. La brique ne te regarde pas de la même façon. »

10. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi? 

De ne pas écouter les autres et de ne jamais abandonner! Un entrepreneur c’est un entrepreneur. Ce n’est pas fait pour tout le monde et c’est pourquoi les gens qui nous entourent ne peuvent pas tous comprendre la passion que nous avons. Même chose quand mon amie me parle de son emploi dans une banque. Il ne faut pas croire que c’est facile. Au contraire, ça va être 8 fois plus dur que prévu. Je dis toujours : « Tu penses avoir besoin de 20,000$? T’as besoin de 60,000$. »

11. De quoi es-tu le plus fière? 

Quétaine, mais vrai. Ma plus grande fierté est d’être entouré d’une famille extraordinaire. Sans eux, tout cela n’existerait pas!

DSC03407-Modifier_1024x1024

12. Qu’est-ce que le succès pour toi?

D’exercer dans un domaine qui nous passionne au plus haut point. On passe plus du tiers de notre vie au travail, si l’on n’est pas bien, c’est un peu comme si l’on échouait notre vie. Pour moi, le succès, c’est ça. C’est de trouver ce qui te rend vraiment heureux.

13. Tu as baigné dans le monde de la politique pendant un certain temps. Penses-tu en faire une carrière un jour?

Je dis toujours que lors que je serai une petite vieille bien habillée, je deviendrai sûrement mairesse de ma ville!

14. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Womance?

Beaucoup de nouveautés, beaucoup de surprises. Beaucoup de vêtements pour beaucoup de filles. En soi, beaucoup de choses!

 

Photos: Womance

Retour sur La Grande rencontre des entrepreneurs de Montréal

Retour sur La Grande rencontre des entrepreneurs de Montréal

Le 27 avril dernier, j’ai eu le plaisir d’assister à La grande rencontre des entrepreneurs de Montréal organisée par la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (JCCM). Une journée qui fut des plus mémorables avec un grand nombre de conférenciers de qualité ainsi que des pitchs d’entrepreneurs de tous types.

La matinée a été séparée entre deux thèmes très intéressants : le sport et l’improvisation. En effet, un parallèle très pertinent a été créé par les organisateurs en demandant à LP Maurice et JP Wauthier d’animer les différents panels. Au cours de ces différentes discussions, l’entrepreneuriat a été comparé à un sport d’endurance, puisque, bâtir son entreprise, après tout, c’est une activité de longue haleine qui demande beaucoup de pratique et qui peut, parfois être un parcours parsemé d’embûches et espérons-le, ultimement couronné de succès.
Pour ce qui a trait à l’improvisation, il était très comique de voir Alexandre Taillefer (Téo Taxi) et Laurent Dubois (LNI) se faire la réplique et expliquer qu’une grande partie d’être en affaires, c’est de savoir vendre sa « bullshit » (propos d’Alexandre Taillefer!). Laurent Dubois a plus tard utilisé le mot « audace » et tous ont convenu que c’était davantage politically correct et donc que ce serait le terme à retirer de la conférence. Bref, il a été suggéré à plusieurs reprises, qu’on pense aux propos de Fabrice Vil (Pour 3 Points) ou encore des autres conférenciers, que la pratique du sport et de l’improvisation, dès un jeune âge, pourrait favoriser la fibre entrepreneuriale. Pas fou, hein?
Afin de clore la partie-conférence de la journée, Géraldine Martin (Directrice de l’entrepreneuriat au service du développement de la Ville de Montréal) et Serge Godin (CGI) prirent la parole. Il était très inspirant d’entendre un entrepreneur de longue date comme M. Godin parler de pérennité et du long chemin que cela représente ; le travail d’une vie.
En après-midi, les pitchs étaient séparés en cinq thèmes : Innovation et électrification des transports : Montréal, ville verte, Entrepreneuriat au féminin : La place des femmes, Économie créative : De la mode à la culture, Entrepreneuriat social : Résoudre les enjeux de notre société, Ville intelligente : Le numérique au cœur de notre innovation. Vous pouvez accéder à la programmation complète, ici : http://assets.jccm.org.s3-website-us-east-1.amazonaws.com/website/images/Programmation-Compl%C3%A8te.docx-12.pdf

Encore une fois, les modérateurs et critiques lors de ces pitchs ont parfois été durs avec les entrepreneurs, mais ont véritablement émis des commentaires constructifs. Un commentaire particulièrement intéressant de la part de Lise Watier m’a profondément marqué. En parlant de la place des femmes dans l’entrepreneuriat et en se rapprochant un peu des propos de Sheryl Sandberg dans son livre Lean In, Madame Watier expliquait que les femmes devaient arrêter de dire « j’aurais donc dû » et devaient avoir le courage de se lancer et de pousser coûte que coûte!
Bravo à toute l’équipe de la JCCM pour cette super journée!

 

Photo: JCCM