#ACGIRL: Viviane Nguyen

#ACGIRL: Viviane Nguyen

Cette semaine, on rencontre la pétillante Viviane Nguyen, notaire et propriétaire de la pâtisserie Petit Lapin. Mère de deux garçons dont le petit Ethan qui est allergique à plus de 30 aliments, elle s’est découverte un vrai talent et une passion pour la confection de gâteaux végétaliens sans allergènes et sans gluten. Découvrez le portrait inspirant d’une jeune maman et entrepreneure prête à tout afin que les personnes allergiques puissent se sucrer le bec sans souci.

1. Parle-nous un peu de ton parcours personnel.

Je suis une femme dans la trentaine, mariée à un mari formidable que je connais depuis 13 ans et nous avons 2 beaux garçons ensemble. Après un bac en droit et une maitrise en notariat, j’ai pratiqué avec passion en tant que notaire à Montréal. Et suite à la naissance de mon premier enfant, qui reçu un diagnostic de plus de 30 allergies alimentaires, je suis devenue entrepreneure  et propriétaire de la première pâtisserie sans allergènes, sans gluten et végétalienne à Montréal: la pâtisserie Petit Lapin.

2. Qu’est-ce que qui t’a poussée à lancer Petit Lapin?

La pâtisserie Petit Lapin est une pâtisserie qui offrent des produits exempts des 10 principaux allergènes alimentaires, c’est-à-dire les arachides, les noix, les graines de sésame, le lait, les œufs, le soja, les sulfites, le gluten (blé, orge, seigle, etc.) et bien sûr, les fruits de mer et la moutarde. L’idée m’est venue suite au diagnostic de mon fils Ethan. En tant que mère, je ne pouvais concevoir que mon fils n’ait pas de gâteau pour célébrer son premier anniversaire puisque personne à Montréal ne pouvait lui en faire un sans allergènes. En effectuant des recherches et après plusieurs tentatives, j’ai réussi à lui faire un gâteau qu’il pouvait manger, qui goûtait bon et qu’il aimait, ce qui n’a pas été évident. Le voir se régaler à sa fête a été ma plus grande joie et j’ai voulu partager cette joie avec les parents et enfants qui ont des allergies alimentaires. Je crois que nul ne devrait se priver de se régaler sans souci!

3Depuis combien de temps es-tu à ton compte? Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une femme en affaires? Le moins?

J’ai toujours été à mon compte. Avant l’ouverture de la pâtisserie, j’avais mon propre bureau de notaire. Être une femme d’affaires et être à mon compte me permet d’avoir plus de liberté et de flexibilité pour gérer ma vie familiale et professionnelle comme je l’entends. Surtout avec un enfant multiallergique, il faut vraiment faire très attention aux aliments avec lesquels il entre en contact. Cependant, cette liberté amène son lot de responsabilités, puisque je dois tout gérer, incluant les finances, les fournitures, les employés, etc. Jongler avec tous ces chapeaux demande de l’organisation et ce n’est pas toujours évident.

4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

Dans tout ce que je fais, ce qui me passionne le plus, c’est le côté humain. En tant que notaire, j’adore pouvoir aider les gens en leur donnant mes conseils juridiques, que ce soit lors de leur célébration de mariage, de la signature de leur première maison ou de la rédaction de leur testament.  Chaque cas est un défi constant qui me passionne. Pour ce qui est de la Pâtisserie Petit Lapin, j’adore voir le visage heureux des enfants ou de tout client qui me remercient d’avoir créé cet endroit où ils peuvent se régaler sans souci pour la première fois.  La plupart de mes clients n’ont même pas d’allergies et viennent quand même, car ils veulent bien manger et adorent le goût de mes produits, ce qui me motive davantage. Le bonheur des autres fait mon bonheur et me motive à relever le défi qu’ est de gérer une pâtisserie sans allergènes.

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5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

Pour le notariat, comme j’ai étudié dans ce domaine et que je savais à quoi m’attendre, je n’ai pas rencontré de difficultés inattendues. Il en fut tout autrement pour la pâtisserie, puisque j’ai tout monté de A à Z sans aucune expérience dans le domaine. De la création des recettes à la supervision des travaux, à la gestion des fournisseurs et des employés, j’ai pu toucher à tout pour la première fois. Aussi, cela a été plus difficile puisque la naissance de mon deuxième fils a eu lieu juste un mois avant l’ouverture de la pâtisserie. Je suis cependant très contente du résultat malgré toutes ces embûches, car j’ai persévéré et j’y ai mis beaucoup d’effort. Je crois vraiment que toute chose arrive pour une raison et je fais confiance à la vie.

6. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis tes débuts?

J’ai beaucoup appris sur l’organisation et la gestion du temps. Travailler comme notaire, entrepreneure, et mère de famille m’ont permis de constater que 24 heures dans une journée c’est très peu. J’ai aussi réalisé que les efforts portent fruit, ce qui est très motivant pour continuer.

7. As-tu eu recours à du financement? Si oui, de quelle manière as-tu financé ton projet?

J’ai eu l’aide de la banque et le support de ma famille, spécialement mon mari.

8. À quoi ressemble une journée au bureau?

Je me rends à la pâtisserie très tôt le matin pour préparer les mélanges et la pâte. Une fois terminés, la pâtissière vient et met le tout au four et s’occupe de la décoration. Je rentre ensuite pour amener mon premier fils Ethan à l’école pendant quelques heures pour qu’il puisse socialiser avec les autres enfants de son âge. Je quitte ensuite pour mon bureau de notaire pour rencontrer les clients et travailler sur mes dossiers avant de rentrer à la maison pour le souper avec toute la famille.

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9. Qu’est-ce qui te rend le plus fière?

Personnellement, mes deux beaux enfants sont ma principale source d’inspiration, de fierté et de bonheur. Professionnellement, je suis très fière d’avoir pu réaliser les projets qui me tenaient à cœur, surtout d’avoir pu rendre l’impossible possible en ouvrant la première pâtisserie sans allergènes, sans gluten et végétalienne à Montréal, et ce, grâce à une belle équipe de travail bien sûr.

10. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

Mon meilleur conseil vient de mes parents qui m’ont dit de toujours écouter et prendre en considération les conseils des aînés. Les gens qui passent avant toi ont de l’expérience et beaucoup de choses à partager, ce qui constitue une richesse. Je suis très chanceuse d’être entourée de gens formidables!

11. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles habiletés sont nécessaires selon toi

Je leur conseillerais de suivre leurs rêves, peu importe le rêve, et de ne pas avoir peur. Pourvu qu’on y croit et qu’on y met les efforts nécessaires, nous pouvons tout réaliser. Il y aura toujours des personnes qui seront négatives et qui auront la critique facile, mais il faut garder confiance en soi et il faut faire ce que nous aimons et ce qui nous passionne vraiment.

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12. Qu’est-ce que le succès pour toi?

Le bonheur et la satisfaction de mes clients face à mon travail constituent des preuves de succès pour moi. Devant leur reconnaissance et leur confiance, je ne peux que ressentir un sentiment de satisfaction pour tous les efforts déployés pour en arriver où je suis.

13. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Petit Lapin?

Je travaille pour que la pâtisserie Petit Lapin soit reconnue à travers le Canada et les États-Unis et qui sait, le monde. Grâce à mon fils Ethan qui m’a poussée à me dépasser, mon rêve est que tous pourront se régaler sans souci, malgré le problème que causent les allergies alimentaires. Aussi, il est de plus en plus important de bien manger et même si des gâteries demeurent des gâteries, il y a moyen d’utiliser seulement les meilleurs produits pour notre santé.

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Photos: Viviane Nguyen/Quality divest/Charuk Studios/Sarah Emily St-Gelais 
Ma start-up, en parler ou non?

Ma start-up, en parler ou non?

Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de participer à une soirée réseautage nouveau genre avec une partie conférence et une partie cocktail. Cette soirée avait un invité d’honneur que nous allons appeler Monsieur X. Au cours de la soirée, une entrepreneure a demandé la fameuse question qui nous intéresse : « Est-ce que je dois parler de ma start-up à tout le monde? ». La réponse de Monsieur X : « Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en ! ». Frisson dans le dos, bouchée béante; j’ai eu un choc.

Vous excuserez ma déformation professionnelle, mais je suis de nature méfiante à ce genre d’attitude. En effet, vous êtes plusieurs à venir à nos bureaux et à nous demander une « protection » pour votre start-up.  Démystifions un peu le concept.

Quand parler de votre start-up?

La réponse courte : lorsque votre idée de start-up est plus qu’une idée. Plus souvent qu’autrement, les entrepreneurs à l’esprit créateur ont plusieurs idées et rien de concret. Avant d’en parler à tout le monde, tentez de bien définir votre projet en commençant au moins une ébauche de plan d’affaires. Cela vous donnera plus de clarté quant à ce que vous voulez faire, mais cela vous permettra aussi de véhiculer un message clair qui aura plus de chance d’intéresser vos interlocuteurs.

Gardez toujours à l’esprit, qu’une idée, ça se vole. Ainsi, je vous recommande fortement de bien préparer vos arrières en élaborant votre structure, votre concept et même votre identité visuelle.

Oui, mais Fred, je n’ai qu’à faire signer un NDA (« Non-Disclosure Agreement » ou entente de confidentialité)!  

Une entente de confidentialité est une arme à double tranchant. Au moment où vous décidez de parler à des investisseurs, cela peut être intéressant afin de protéger l’information importante, votre « sauce magique », ainsi que les négociations qui auront lieu entre les parties. Cela vous permettra de commencer à neuf avec chaque investisseur ou collaborateur. Il est aussi très important de comprendre que malgré cette entente, les gens peuvent toujours s’inspirer de votre projet ou tenter d’utiliser votre bonne idée. C’est simplement un peu plus difficile, dans les faits.

Toutefois, gardez aussi à l’esprit que faire signer des papiers de confidentialité à tout le monde a tendance à rebuter les gens. En effet, vous ne voulez pas brûler des ponts simplement en cherchant à protéger votre idée qui n’est peut-être pas finale. Il s’agit d’un exercice de balancier qui vous demande de contempler le pour et contre d’une situation.

Par ailleurs, souvenez vous toujours que certains professionnels comme les avocats et les notaires sont tenus au secret professionnel, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas parler de votre projet sans votre autorisation, tandis qu’un coach d’affaires, lui, ne l’est pas. Au niveau du comptable, il se doit de garder vos informations confidentielles. Par conséquent, si vous faites valoir votre projet dans un incubateur ou un accélérateur pour start-ups, rappelez-vous que vous n’êtes pas nécessairement protégé malgré les grands bénéfices de ce genre d’organisation.

Je changerais donc le dicton pour « Parlez-en en bien, quand vous êtes prêt, mais parlez-en intelligemment »!

 

Photo: Stylecaster

 

 

 

#ACGIRL: GENEVIÈVE EVERELL

#ACGIRL: GENEVIÈVE EVERELL

Geneviève Everell est l’exemple qu’il ne faut jamais cesser de croire en ses rêves. Se découvrant une passion pour les sushis, elle est est devenue en moins de cinq ans, l’une des chefs les plus en demande au Québec grâce à son concept unique Sushi à la maison. Découvrez le portrait d’une jeune entrepreneure débordante de créativité.

1. Parle-nous un peu de ton parcours personnel.

Je suis une fille de Limoilou. J’ai occupé plusieurs petits emplois lorsque j’étais plus jeune afin de payer mon loyer, jusqu’à ce que je commence à travailler dans le monde des sushis. Dès que j’ai étendu du riz chaud sur une feuille d’algue, j’ai su que je venais de me découvrir une passion. Puis, comme j’ai toujours aimé le domaine des communications, j’ai voulu étudier en radio et en télé au Collège Radio Télévision de Québec (CRTQ). Ça a vraiment été une super école pour moi. Parallèlement à mes études, j’ai toujours continué à faire des sushis dans des restos, puis chez des gens. Même lorsque j’ai eu un poste comme animatrice radio en Ontario, je ne pouvais m’empêcher de faire des sushis.

2. As-tu toujours su ce que tu voulais faire dans la vie? Qu’est-ce que qui t’a poussé à lancer Sushi à la maison?

Non. Je viens d’un milieu très défavorisé et mon seul but dans la vie était de pouvoir travailler afin de payer mes choses et de ne pas avoir à dépendre de personne. Donc, quand j’ai vu que j’avais un talent unique pour les sushis et que je pouvais maîtriser cet art, j’ai tout de suite voulu en faire pour mes amis. De là m’est venue l’idée d’avoir ma compagnie.

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3. Depuis combien de temps es-tu à ton compte? Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être une femme en affaires? Le moins? 

Je suis officiellement à mon compte depuis 2011. J’aime vraiment la liberté que j’ai en tant qu’entrepreneure. J’aime aussi le fait que ça me pousse toujours à me réinventer et à aller plus loin! Ce que je trouve le plus difficile, c’est l’insécurité. C’est la peur que mon entreprise se mette à aller moins bien. Il faut toujours que je me réinvente pour que Sushi à la maison reste au top!

4. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

J’aime les nouveaux défis! J’aime tellement voir grandir mon entreprise, pouvoir offrir à mes clients des livres de recettes, des produits dérivés, etc.

5. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

La plus grande difficulté lorsque l’on est en affaires, c’est la gestion du personnel! C’est vraiment difficile de gérer une équipe parce que chaque personne est différente et doit être gérée différemment.

Je ne changerais rien à mon parcours; j’ai toujours écouté mon cœur, alors je ne regrette rien.

6. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis tes débuts?

Ne jamais rien prendre pour acquis! Il faut toujours innover, se réinventer afin que le service soit toujours super.

7. As-tu eu recours à du financement? Si oui, de quelle manière as-tu financé ton projet?

Non, je suis partie de rien. Je n’avais même pas de voiture lorsque je faisais mes premières soirées chez les gens! Petit à petit, j’ai pu m’acheter un peu d’équipement, une petite auto… et maintenant j’ai une équipe de 27 Miss Sushi!

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8. À quoi ressemble une journée au bureau?

Je n’ai pas de bureau comme tel, alors j’ai toujours mon téléphone et mon portable avec moi afin de pouvoir gérer mon quotidien.

9. De quoi es-tu le plus fière?

D’être la pionnière dans le domaine du sushi créatif au Québec.

10. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

De toujours rester soi-même!

11. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles habiletés sont nécessaires selon toi?

Ne jamais se laisser décourager par les autres. Lorsque toi tu y crois, les autres ne devraient pas influencer tes choix. Je pense aussi qu’il faut être créatif et toujours innover ! Être entrepreneur, c’est en toi ou ça ne l’est pas. Lorsqu’on a cette vocation, il suffit d’écouter son feeling!

12. Qu’est-ce que le succès pour toi?

Le succès pour moi c’est d’avoir des clients heureux!

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13. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Sushi à la maison?

Sushi à la maison ouvre son local en février 2016. Ce sera un endroit où nous donnerons des cours de sushis et de tartares créatifs.

Pour en connaître davantage sur Sushi à la maison, visitez le www.sushialamaison.com 

Photos: Geneviève Everell, La Boufferie