#ACGIRL: LÉA BÉGIN, BEAUTIES&CO.

#ACGIRL: LÉA BÉGIN, BEAUTIES&CO.

“Oui mais si jamais ça ne marche pas?” Je vous entends jusqu’ici… Je connais cette phrase par coeur!

J’avais développé un intérêt vers la beauté à l’âge de 14 ans, mais on m’avait plutôt conseillé d’aller étudier dans quelque chose de large, au cas où. Pas fou, mais en sortant du Cégep en Communications, j’avais encore en tête l’idée de devenir maquilleuse. “Oui, mais si jamais ça ne marche pas? » J’ai la chance d’avoir des parents qui ont foncé dans la vie, avec un secondaire 5 et plein de passions. Ils ont essayé différents métiers et ont mis leur orgueil de côté à force de commencer en bas de l’échelle. Ça leur a fait des vies riches en expériences et ça leur a donné envie de répondre à leurs enfants: “Bin… t’essayeras autre chose. Si tu ne l’essaies pas, tu ne sauras jamais, alors go!”

Alors c’est ce que j’ai fait. À 18 ans, j’ai mis ma première grande peur d’adulte de côté et j’ai foncé. Pas de cours de maquillage en poche, j’ai cogné directement chez MAC Cosmétiques et ils ont jugé mes talents assez bons pour m’engager (OUF). J’ai appris sur le tas comme on dit. J’ai développé mon doigté et lorsque j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour et que je me suis sentie prête pour un nouveau défi, j’ai quitté la compagnie. Je suis comme ça; dès que je suis confortable j’ai la manie de me mettre dans des zones dangereuses.

À 22 ans, devant le néant, j’ai mis une autre grande peur de côté. J’ai hustle pour montrer au monde que j’avais un semblant de talent parce que c’était ma seule option. Je n’avais pas de plan B, alors j’allais devenir maquilleuse pigiste et ça allait rouler mes affaires (C’est ce que je me répétais dans ma tête)! J’ai gravi chaque échelon, tranquillement pas vite, j’ai utilisé les réseaux sociaux et je me suis bâti un portfolio et un CV. J’ai finalement réussi à atteindre l’objectif que je m’étais fixé en plus de partir une entreprise de services beauté haut de gamme pour les mariées du Québec et d’ailleurs. Oui, à 24 ans j’ai aussi mis une grande peur de côté. Celle de prendre le risque de m’associer avec quelqu’un pour démarrer une enterprise. Mais je ne regrette rien de cette union qui a fait profiter nos services d’experts à plus de 350 mariées. J’avais envie d’explorer autre chose encore une fois. Je vous l’ai dit… C’est ce qui arrive quand j’ai l’impression d’avoir fait le tour de ce que j’avais à apprendre quelque part.

Donc, à 28 ans, toujours maquilleuse pigiste avec dix années de carrière dans le baluchon. Dix années à rencontrer des gens extraordinaires dans des contrats très différents les uns les autres. À réaliser que ce qui me fait triper, c’est plus vraiment le maquillage en tant que tel mais le côté humain. Connaître la personne qui est dans ma chaise, connecter les gens ensemble, c’est ce qui m’anime. J’avais évolué et je n’arrivais plus à m’identifier seulement à travers le maquillage, il me manquait quelque chose. J’ai fait une grande introspection, en ayant peur des réponses qui allaient en sortir. Je me suis posé des questions qui ressemblaient à:  «Qu’est-ce que j’aime vraiment? Qu’est-ce qui me rend heureuse? Comment puis-je rendre les gens heureux? »

Après un gros mois de réflexion qui a été assez rock and roll, ça m’a sauté au visage. J’avais envie d’explorer mes autres passions qui touchent la gastronomie, la culture, le voyage, les gens que je rencontre et de les partager. Inspirer les gens de ce qui m’inspire, partager la beauté qui se trouve dans plusieurs sphères de la vie. J’ai eu envie de créer du contenu écrit, photo et vidéo. Clarifier ma propre identité, avoir ma plateforme de partage. J’ai eu peur et j’ai encore peur. Mais ce que j’aimerais que vous reteniez, c’est de ne pas laisser ces peurs vous mettre des bâtons dans les roues. Surtout pas les peurs des autres… Tout le monde m’a dit “Oui mais des maquilleurs il y en a beaucoup, es-tu sure que tu vas réussir? Oui mais des gens qui lancent des sites pour créer du contenu lifestyle il y en a beaucoup, es-tu sure que tu vas réussir?” ON S’EN FOUT qu’il y ait du monde qui font déjà ce que vous voulez faire. ON S’EN FOUT que ça ne marche pas finalement et que vous deviez essayer autre chose. ON S’EN FOUT VRAIMENT! Posez-vous les vraies questions, faites une introspection, brainstormez avec du monde qui ont des idées différentes des vôtres et foncez. Ce ne sera pas facile, mais vous serez heureuses. Et vous aurez de moins en moins peur. Et vous vous rapprocherez de plus en plus de la vérité, de votre vérité, de ce que vous êtes venues faire sur la terre.

Pour consulter le blogue de Léa: www.beautiesandco.com
Livres à lire: Start with WHY de Simon Sinek
Rising Strong de Brené Brown
Girlboss de Sophia Amoruso
Crush it de Gary Vaynerchuk

Photo: La Presse