L’entrepreneuriat est un concept qui anime toutes les conversations ces jours-ci. Il est facile de s’y perdre avec tous les buzz words et termes utilisés. Je vais donc vous rendre un petit service en vous donnant un peu d’info sur ce qu’est « l’entrepreneuriat social », question de vous faire bien paraître dans vos futures conversations.

Tout d’abord, je n’aime pas beaucoup le mot « entrepreneuriat social » et je lui préfère plutôt le terme « entrepreneuriat d’impact », car le premier suscite souvent des images de kumbaya et de projets un peu hippie (pas que ce soit une mauvaise chose). Un impact peut se faire sentir dans toutes les sphères de la société et est donc global. De plus, il s’agit d’un concept qui est depuis longtemps en œuvre en Europe et aux États-Unis et qui, depuis quelques années, est bien populaire au Canada.

Il faut tout de suite s’enlever de la tête l’idée qu’une entreprise sociale est en fait un organisme social ou communautaire. Rien de plus faux! Un entrepreneur social, c’est quelqu’un qui a une mission sociale ou environnementale et qui cherche à instaurer les préceptes de base de son entreprise autour de ce but. Il utilise donc une vision capitaliste (ouh, le gros mot!) pour répondre à un besoin social. Bref, sa mission ne se substitue pas aux profits, ils sont mêmes nécessaires pour perdurer.

Il y a aussi un certain aspect « collectif » à l’entrepreneuriat social. En effet, il s’agit d’un mode où la croyance de la force collective permet d’assurer la pérennité de l’entreprise qu’elle développe un bien ou un service. Par ailleurs, Caithrin Rintoul, fondateur de Provender, l’avait bien dit dans une entrevue avec le journal Les Affaires, en 2015:
«Les actions que l’entrepreneur social réalise pour générer des revenus et celles qu’il entreprend pour changer le monde doivent correspondre en tous points, poursuit Caithrin Rintoul. L’entrepreneur social doit implanter un système qui ne le forcera jamais à faire des choix ni des compromis. Ce sont les processus de l’entreprise qui génèrent l’impact, pas les décisions quotidiennes de l’entrepreneur. Le bien que génère une entreprise sociale ne doit jamais dépendre d’une personne.»

Toutefois, il ne suffit pas d’avoir une bonne idée, mais bien d’avoir un plan qui touchera la collectivité et donc la société. Comme l’explique bien le site du Mouvement des Entrepreneurs Sociaux (Mouves), c’est vraiment au niveau local que se créent les emplois, l’innovation et où les questions sociales sont au cœur des préoccupations. Il faut donc s’allier les différents paliers locaux et gouvernementaux afin de soutenir le changement stable et viable.

J’espère que cela vous aidera un peu lors de votre prochain 5 à 7 avec vos amis!

Voici deux liens à consulter pour en savoir davantage :

http://mouves.org
http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/entreprendre/entrepreneuriat-social/577161

 

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