L’anxiété, communément appelée la « peur d’avoir peur », est un trouble encombrant et parfois même paralysant. Se souvenir uniquement des commentaires négatifs à notre égard, avoir le constant besoin d’approbation et s’imposer d’être le meilleur dans pratiquement tout ce que nous entreprenons sont des caractéristiques typiques du trouble anxieux. Même certains signes physiques se rajoutent au portrait : tension musculaire, céphalées (maux de tête), étourdissements, estomac noué, difficulté à respirer, palpitations et sueurs. Ces derniers peuvent même être si envahissants qu’une crise d’angoisse peut en résulter. Te reconnais-tu ?  Si oui, nous sommes deux.

Cela ne devrait pas être une honte d’être « victime » de l’anxiété. Bien qu’elle soit accaparante et sans pitié, il est possible de l’atténuer. Voici quelques trucs que l’on peut instaurer à notre quotidien pour tenter de se départir du rôle de la marionnette imposé par ce trouble contrôlant :

1. Exercice physique

Bénéfique pour la santé physique, l’exercice physique l’est également pour la santé mentale. Que ce soit lors d’un sport d’équipe ou un entraînement personnel, dans l’eau ou sur terre, les bienfaits se font ressentir dès la fin de notre séance. Lors de cette dernière, notre attention est portée sur l’exécution adéquate de nos mouvements et sur les tâches que nous devons accomplir, ce qui nous permet de laisser un temps de repos au « hamster » qui a l’habitude de courir quatre marathons au quotidien. Lorsque la séance est terminée, le sentiment d’avoir accompli quelque chose et les endorphines produites nous permettent de nous détendre et d’être fières de nous.

2. Musicothérapie

Bien que l’on soit doué pour écouter de la musique déprimante pour amplifier nos peines, une musique apaisante et réconfortante, selon nos goûts personnels, peut nous empêcher de songer à ce qui nous rend anxieux. En se concentrant plutôt sur les paroles, sur les mélodies enjouées ou relaxantes et sur les émotions positives qu’elle nous apporte, la musique est libératrice. Il est même possible de se couler un bain chaud, de se fermer les yeux et d’y rajouter une respiration profonde : un quatuor des plus relaxants.

3. Éviter d’utiliser son cellulaire

Ce n’est pas un secret, le cellulaire est devenu un allié imposant dans nos vies et il nous est parfois difficile de s’en départir pour un temps donné. Entre la luminosité, les applications intéressantes et l’urgence de répondre aux messages textes, l’anxiété ne peut qu’être augmentée par une stimulation constante de notre cerveau. Prendre le temps de se connecter avec soi-même est aussi important, voire même plus, que de se connecter avec son « réseau ».

4. Liste de tâches

Le nombre d’heures dans une journée nous semble majoritairement insuffisant pour tout ce que nous aimerions accomplir. Des idées de grandeur sont parfois en cause, mais il arrive fréquemment que le stress de ne pas réussir à répondre aux objectifs de la journée nous désorganise dès 8h le matin. En ce sens, l’accumulation de crochets vis-à-vis les tâches accomplies sur une liste dressée peut s’avérer encourageante et diminuer ainsi, ou même éviter, un état anxieux.

Ce ne sont que quelques trucs parmi tant d’autres. À vous de trouver lesquels sont les plus adaptés pour votre situation. Selon moi, l’essentiel d’un état anxieux, c’est d’être apte à reconnaître les signes pour pouvoir mieux les gérer par la suite et surtout, de ne pas être gêné d’en parler : à votre journal personnel, à une personne de confiance, à un professionnel ou à une autre victime de cet engrenage qui pèse lourd sur les épaules. Devenez le marionnettiste de votre vie et non la poupée habillée de ficelles.

 

Photo: Rumi Neely