#ACGirl: Mélissa Lévesque, La Mallette

#ACGirl: Mélissa Lévesque, La Mallette

1. Parle-nous de ton parcours personnel.

J’aimerais dire que j’ai eu une enfance difficile et que c’est ce qui a forgé ma personnalité pour devenir entrepreneure, mais ce n’est pas le cas. Je suis née en Abitibi-Témiscamingue dans une famille très unie sur qui j’ai toujours pu compter. À 17 ans, j’ai quitté le nid familial pour aller au Cégep dans un programme d’Arts et lettres. En 2012, j’ai complètement quitté la région pour faire mon baccalauréat en communication, rédaction et multimédia à l’Université de Sherbrooke. C’est à ma deuxième année de bac que j’ai fondé mon blogue, La Mallette, par pur et simple plaisir. Après mon bac, je suis revenue en région pour travailler en tant qu’adjointe aux promotions dans un centre commercial, tout en continuant d’entretenir La Mallette quotidiennement. C’est en octobre 2016 que j’ai quitté mon emploi pour me consacrer à 100% à mon blogue et à tous les projets qui l’entourent.

2. Qu’est-ce que La Mallette et qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer en affaires?
À l’origine, La Mallette était mon blogue d’étudiante où je traitais de mode, beauté, bien-être, etc. Avec le temps, mes intérêts ont évolué et j’ai tout naturellement revu la ligne éditoriale de mon blogue pour offrir du contenu plus niché et mille fois plus à mon image. J’y traite donc maintenant de blogging, d’entrepreneuriat, de réseaux sociaux, de marketing… Bref, j’aime dire que mon blogue est la mallette de toutes les entrepreneures modernes et ambitieuses. Avec ce changement de cap sont aussi venus plusieurs projets qui ont fait en sortes que j’ai pu transformer mon blogue en business: j’ai maintenant une boutique en ligne sur laquelle on peut trouver différents ebooks et quelques formations, j’offre du coaching privé pour les blogueuses et les entrepreneures du web et je travaille étroitement en collaboration avec des entreprises d’ici pour les faire rayonner à travers mes différentes plateformes.

La transition entre blogue et business s’est faite assez naturellement: je rêvais de devenir ma propre boss et d’être à la tête d’une entreprise qui me ressemble à 100%. Au moment où j’ai réalisé que j’avais déjà entre les mains tout ce qu’il fallait pour me lancer, je n’ai pas hésité et j’ai travaillé très fort pour pouvoir vivre de La Mallette.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?
J’adore toute la liberté créative (et la liberté en général!) que mon statut d’entrepreneure m’offre. Je n’ai aucune limite et je peux créer des projets complètement fous. Ça, ça me stimule énormément! L’aspect que j’aime le moins, comme la plupart des entrepreneures, c’est tout ce qui touche à la comptabilité et les tâches administratives qui ne laissent aucune place à la créativité!

4. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de La Mallette?
J’ai appris à bien doser créativité, intuition et sens des affaires. Dans mes débuts, je ne prévoyais rien, je ne calculais rien, je faisais simplement confiance à mon intuition. Je le fais encore aujourd’hui, mais j’ai compris qu’en affaires, il faut tout de même penser business et qu’un esprit stratégique est nécessaire.

5. Comment restes-tu motiver durant les journées plus difficiles/stressantes?
Chaque fois que je me sens dépassée par ce qui se passe dans mon entreprise, j’aime me rappeler à quel point je n’étais pas heureuse dans mon ancienne vie de salariée. L’emploi était super, l’équipe était absolument géniale… Mais je n’y étais vraiment pas à ma place. Dans mes derniers mois de salariée, je pleurais tous les matins avant d’aller au boulot… Lorsque je me remémore ces souvenirs, je retrouve toujours très facilement la motivation, je suis extrêmement chanceuse de faire ce que je fais et c’est important pour moi d’en être consciente au quotidien.

6. À quoi ressemble une journée au bureau?
Comme la plupart des entrepreneurs, je vais devoir dire qu’il n’y a pas vraiment de journée type pour moi. Par contre, toutes mes journées de travail commencent autour de 6h30. J’aime travailler très tôt le matin parce que je me sens en meilleure forme, donc plus efficace. Généralement, je profite du calme de début de journée pour faire une tournée des réseaux sociaux et répondre à mes courriels. J’en profite également pour faire tous les suivis nécessaires avec mon adjointe, question que l’on démarre toutes les deux sur la même longueur d’onde. Vers 8h00, j’entre en mode création, que ce soit pour faire des photos, pour écrire un article de blogue, pour tourner une vidéo, pour créer des publications Facebook… Les jours où j’offre du coaching, j’ai généralement une première séance à 9h. Ensuite, j’occupe le reste de mon avant-midi de façon assez diversifiée selon les tâches à faire: montage de vidéos, retouche photo, etc. Je prends toujours une pause d’une heure pour dîner avec mon copain. Je trouve important de diviser la journée en deux et mon heure de dîner est pour moi la meilleure façon de le faire. Lorsque je reprends le travail, vers 13h, c’est généralement avec une séance de coaching, un meeting d’affaires ou du réseautage en ligne. Mes après-midis ne se ressemblent jamais. Comme je commence à travailler très tôt le matin, je me permets souvent d’être plus calme en après-midi et il n’est pas rare que je m’accorde du temps pour lire ou pour suivre des formations en ligne sur mon domaine.

Règle générale, le bureau est fermé dès 16h30, mais il m’arrive de travailler en soirée lorsque je me sens très créative ou lorsque j’ai envie de le faire. Par contre, c’est très important pour moi de ne pas travailler en soirée par obligation… Le travail en fin de journée doit demeurer plaisant, sinon, ma nuit de sommeil en sera affectée. J’ai donc un mode de vie très atypique pour une entrepreneure puisque je ne travaille pas des heures de fous et que je fais généralement passer mon bien-être bien avant mon entreprise. C’est un choix très personnel duquel j’en retire de grands bénéfices, mais je suis consciente que tous les entrepreneurs ne peuvent pas avoir ce mode de vie.

7. Le meilleur conseil que tu aies reçu?
De ne pas m’éparpiller, de focusser sur un projet à la fois. Quand on est une machine à idées, c’est facile de se perdre dans un million de projets… J’essaie donc de travailler un projet à la fois, même si ça me demande généralement un très grand self-control!

8. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient lancer leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi?
Je ne crois pas qu’il y ait des qualités essentielles à avoir, tant qu’on le fait pour les bonnes raisons. Si vous n’êtes pas absolument passionnées par votre entreprise, votre produit ou votre service et que vous le faites pour l’argent ou pour faire plaisir à votre entourage, vous n’avez absolument rien compris à l’entrepreneuriat. Pour moi, l’entrepreneuriat, c’est une question de passion d’abord et avant tout!

9. Tu as fondé le groupe les FDT sur Facebook qui compte aujourd’hui plus de 16,000 membres! Qu’est-ce que ce groupe signifie pour toi et comment réussis-tu à jongler tout ça?
Cette communauté, c’est littéralement ma deuxième famille. Je suis en contact avec ces femmes tous les jours (plusieurs fois par jour) et c’est grâce à elles que je peux développer des projets aussi incroyables dans mon entreprise. Il y a autant un aspect émotif que stratégique qui me lie à ce groupe Facebook et je suis fière de dire que 90% de mes clientes actuelles viennent de ce groupe.

Gérer une communauté qui compte plus de 16 000 membres et qui grandit tous les jours, ce n’est pas chose facile. C’est pourquoi je me suis entourée d’une adjointe absolument incroyable qui m’aide à assurer la qualité du groupe en approuvant les demandes de membres, les publications des membres et en gardant l’oeil ouvert pour voir tout ce qui se passe dans le groupe. De mon côté, je crée beaucoup de contenu pour alimenter le groupe et je m’assure aussi du bon fonctionnement de celui-ci, parce que ma priorité est qu’il demeure un groupe de qualité. Ça demande beaucoup de temps et d’énergie, mais j’en retire tellement de positif que je ne peux pas du tout me plaindre à ce niveau.

9. Qui et/ou qu’est-ce qui t’inspire?
Tout m’inspire. Je n’ai pas de modèle en particulier, mais j’aime beaucoup lire les histoires derrière les entrepreneures parce que chacune a sa propre histoire et elles sont toutes inspirantes.

10. De quoi es-tu le plus fière?
J’ai beaucoup de petites et de grandes fiertés, mais au moment où je réponds à ce questionnaire, je dirais que je suis extrêmement fière d’avoir réussi à bâtir une business atypique dans ma région, l’Abitibi-Témiscamingue. Même si je suis dans une région éloignée, j’arrive à travailler avec des gens qui sont partout à travers le Québec… et même à travers le monde. Lorsque j’ai fait le choix de revenir m’installer dans ma région natale, on a souvent essayé de me faire peur en me disant que je ne pourrais pas développer mon blogue à sa pleine capacité en étant aussi loin des grands centres… Je peux maintenant dire que je prouve le contraire à tous les jours.

11. À quoi peut-on s’attendre de toi prochainement?
Je désire aller de plus en plus à la rencontre de ma communauté, que ce soit avec l’événement Femmes de tête qui a eu lieu à Montréal le 2 juin dernier ou avec d’autres événements du genre qui pourraient se dérouler partout à travers la province. Je lance ça dans l’Univers et je suis confiante qu’en 2018, je rencontrerai des Femmes de tête un peu partout à travers le Québec!

 

Pour consulter le blogue de Mélissa, c’est par ici: www.lamallette.ca

#ACGIRL: Nafeesa et Khadeeja Salar, Salar Events

#ACGIRL: Nafeesa et Khadeeja Salar, Salar Events

1. Parlez-nous de votre parcours personnel.

Nafeesa: En 2012, alors que j’entamais mon BAC en éducation à l’université McGill, j’ai décidé de lancé mon entreprise SALAR events & design. Bien que je suis enseignante de profession, j’ai toujours eu une passion pour la gestion, le design, la mode et les arts.  J’ai longtemps cherché une avenue qui réconciliait le design avec la gestion et c’est à travers l’organisation de plusieurs événements communautaires que j’ai découvert une passion pour l’événementiel. Au début, j’ai dû faire beaucoup de recherche pour lancer mon idée et en faire une entreprise rentable, mais cela peut se faire et peut être très gratifiant.

Khadeeja: J’étais quelqu’un qui cherchait à poursuivre ses études en psychologie criminelle, mais ma passion pour le design et l’architecture était plus grande. Je me suis donc aventurée dans la conception architecturale et j’ai poursuivi mes études dans ce domaine. J’ai toujours aimé la planification et la coordination d’’’événements. Je me suis même impliquée dans des projets communautaires à un jeune âge, ce qui m’a permis d’avoir de l’expérience dans le domaine. Lorsque ma grande soeur Nafeesa m’a annoncé le lancement de SALAR events & design, j’ai pris un grand plaisir à l’assister avec la coordination des événements lors du jour J et de l’aider avec son entreprise.

2. Parlez-nous de Salar Events & Design et qu’est-ce qui vous a poussées à vous lancer en affaires?

Nafeesa: Une des raisons était de créer ma propre opportunité. D’une part, j’avais ce désir et cette passion pour la création et d’une autre, l’envie de vouloir aider les gens autour de moi et mon aptitude de trouver des solutions à toutes sortes de problèmes m’ont poussée à me lancer en affaires. Aujourd’hui, mon entreprise me permet de faire tout cela.

3. Qu’’est-ce que vous aimez le plus du fait d’ê’tre entrepreneures? Le moins?

Nafeesa: Une des choses que j’aime le plus, c’est d’être en mesure de travailler selon mes propres termes et d’avoir la flexibilité d’optimiser mon propre temps. La chose que je dirais qui a été mon plus grand défi au fil du temps est probablement l’isolement. Lorsqu’on devient entrepreneur, on passe facilement beaucoup d’heures à travailler et il faut vraiment prendre des mesures proactives pour briser l’isolement. J’apprécie beaucoup les initiatives plus récentes telles que les plateformes de soutien pour entrepreneurs et les lieux de travail collaboratifs qui permettent aux jeunes entrepreneurs comme moi de s’entraider et de s’apporter mutuellement de l’aide.

4. Quelles sont les plus grandes leçons que vous avez apprises depuis les débuts de votre vie d’entrepreneures?

Nafeesa: Je crois que la plus grande leçon que j’ai apprise est en rapport avec la gestion du temps. Par définition, étant la gestionnaire de ma propre entreprise, j’étais tout le temps débordée en plus d’avoir mes études du BAC à temps plein à gérer. Il me restait très peu de temps pour autre chose. J’avoue qu’au début ma santé en a payé le prix, mais au fil des années, j’ai appris que le temps était une ressource très chère et très rare et que c’est en le gérant comme il se doit que j’arriverais à gérer le reste. Un autre défi auquel j’ai dû faire face depuis le début était celui de prioriser: faire les bonnes choses au bon moment. J’ai vite appris qu’il m’était impossible d’attaquer tous mes projets simultanément et la mise en place d’un processus pour prioriser mes objectifs m’a beaucoup aidée.

Khadeeja: Ma soeur et moi sommes des perfectionnistes, mais j’ai vite compris qu’on apprend en faisant des erreurs. Tout ne peut pas être parfait. Apprendre de nos erreurs est ce qui nous rend meilleurs et plus attentifs.

5. Qu’est-ce qui vous motive durant les journées plus difficiles/stressantes?

Nafeesa: Je suis une personne qui compte beaucoup sur la motivation intrinsèque. Le goût de l’indépendance, le courage et la volonté sont ce qui me permet de rester motivé lorsque les défis deviennent plus stressants. Ce n’est bien évidemment pas toujours facile et il y a des journées plus difficiles, mais garder en tête la raison pour laquelle j’’ai lancé mon entreprise me permet de rester motivé. J’essaie aussi de m’entrainer physiquement, je trouve que ça aide beaucoup avec le bien-être en général. Présentement, je me donne de nouveaux petits défis dans mes projets de planification et de design et cela est une grande source de motivation pour moi!

Khadeeja: Tout simplement en ne perdant pas l’objectif final de vue. Je me motive moi-même, donc j’ai parfois juste besoin de faire une pause et de me recentrer. Une bonne tasse de café (spécifiquement celui de chez Café Olimpico) et du jogging, ça compte? J’’ai appris que la santé mentale et physique est très importante pour le succès dans la vie de tous les jours.

6. À quoi ressemble une journée au bureau?

Nafeesa: Une journée normale commence souvent avec un peu de recherche, nous mettre à jour avec ce qui se passe dans l’industrie de l’événementiel, répondre aux courriels de nos clients ou clientes potentiel(le)s, planifier et travailler sur la conception de nouveaux designs. Ce que nous aimons le plus est qu’on est en mesure de faire nos propres horaires de travail!

Khadeeja: Notre bureau est notre chez-soi. Nous travaillons de la maison. Donc, certains jours, vous nous trouverez à la maison travaillant sur des projets en pyjamas confortables et d’autres, dans nos tenues décontractées ou professionnelles dans un café.

7. Le meilleur conseil que vous ayez reçu?

Nafeesa: La règle ou le principe de Paretto. En anglais, connu comme the 80/20 rule, où environ 80% des effets proviennent de 20% des causes. Ce que je retiens de cela est que souvent 20% de mes efforts engendront 80% des résultats, donc je dois choisir judicieusement sur quoi je passe le plus de mon temps et ainsi prioriser intelligemment.

Khadeeja: J’ai quelques conseils qui m’ont marqué dans la vie. Celui que j’essaie d’’incarner est « vous êtes né pour vous démarquer ». Restez fidèle à vous-même, ne compromettez jamais vos valeurs et vos croyances pour vous conformer aux autres.

8. À votre tour, quel(s) conseil(s) donneriez-vous à celles qui voudraient se lancer en affaires dans l’événementiel? Quelles qualités sont nécessaires selon vous?

Nafeesa: Faites-vous confiance. Vous avez une idée et elle vous tient à coeur? Donnez-lui la chance, car on ne perd jamais rien à essayer. Si vous avez des hésitations, ne quittez pas votre emploi tout de suite, faites beaucoup de recherche et ne brûlez pas les étapes importantes dans le développement de votre entreprise telle que l’étude du marché. Les plus grandes qualités nécessaires pour être un bon entrepreneur d’après moi sont la confiance, la patience et l’intuition entrepreneuriale. Vous ne les maîtriserez pas du jour au lendemain (et il y en a pleins d’autres), mais c’est trois-là on fait toute la différence pour moi et j’apprends continuellement.

Khadeeja: Je dirais de ne pas hésiter et de foncer! Si vous n’essayez pas, vous ne saurez jamais. Vous devez oser et vous aventurer dans ce dont vous avez une passion et un talent pour et quoi que vous fassiez, ne vous perdez jamais dans le processus. Vous ne vous démarquerez que si vous restez fidèle à votre talent. Aussi, ne perdez pas espoir.

9. Qui et/ou qu’est-ce qui vous inspire?

Nafeesa: La résilience et la versatilité de l’être humain. Les leaders femmes et hommes m’inspirent ainsi que les gens qui travaillent fort jour et nuit pour leurs rêves sans perdre de vue leurs objectifs. À part cela, tous les jours je regarde autour de moi et je suis inspirée par ce qui m’entoure tel que la nature et les objets qui ont été créés avec un design bien pensé.

Khadeeja: Honnêtement, ma famille. Surtout mon père et ma soeur Nafeesa. Ils sont deux personnes dans ma vie par lesquelles je suis inspirée au quotidien. Leur zèle est ce qui m’inspire le plus. Mon environnement m’inspire aussi, mon esprit traite constamment chaque détail que je vois: le design intérieur, l’architecture, le style, l’art, les rues de Montréal, etc. Mon esprit est toujours en réflexion permanente.

10. De quoi êtes-vous le plus fier?

Nafeesa: Je suis fière de n’avoir jamais compromis mes valeurs pour atteindre mes objectifs dans la vie. Je suis fière de m’être lancée en affaires à l’âge de 22 ans et d’avoir suivi ma passion. En fait, je crois que c’est une des choses qui me rend le plus fière. Et de la manière la plus humble possible, je dirais que je suis fière de travailler avec coeur, de verser de l’empathie et de l’amour dans tout ce que j’entreprends et j’accomplis.

Khadeeja: Je suis le plus fier de qui je suis en tant que personne et de ce que j’ai accompli jusqu’à présent parce que c’est un rappel de mon potentiel et de tout ce qui me reste à faire. Ce n’est que le début, je viens que de commencer, j’ai encore un héritage à construire. Les soeurs Salar feront exactement cela.

11. À quoi peut-on s’’attendre de vous prochainement?

Nafeesa: La création de nouveaux événements et designs créatifs et uniques. J’aimerais aussi répondre à d’autres besoins de mes clients et je travaille présentement sur un nouveau projet, mais je n’’en dis pas plus…il faut laisser un petit effet de surprise!

Pour suivre les activités des soeurs Salar, c’est par ici:
www.salareventplanning.com

#ACGIRL: AMIRA BOUTOUCHENT

#ACGIRL: AMIRA BOUTOUCHENT

1. Parle-nous de ton parcours personnel.

Je suis née et j’ai grandi en Algérie. J’ai suivi le cursus normal de l’école publique algérienne. J’ai ensuite étudié à l’École Supérieure d’Informatique d’Alger où j’ai eu mon diplôme d’ingénieur d’état en informatique, option systèmes informatiques. C’est en 2012 que j’arrive à Montréal en tant qu’étudiante étrangère pour faire une maîtrise en management à HEC Montréal. À la fin de mes études, je n’ai pas suivi le chemin “normal”; celui de se trouver un travail classique et similaire aux étudiants de ma promotion. J’ai eu la chance d’avoir un professeur et mentor qui m’a poussé à me lancer en affaires, seule. Il m’avait, en parallèle, proposé un projet de recherche qui me correspondait bien et qui me fit découvrir plus en détail le monde des affaires dans mon pays d’origine, mais surtout au Québec. Le projet consistait à écrire des cas stratégiques sur des entreprises dynamiques et c’est comme ça que je suis tombée dans le monde industriel.

2. Qu’est-ce que BRIDGR et qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer en affaires?

Je me suis toujours impliquée dans plusieurs projets dans le monde entrepreneurial, en organisant des événements sur ce thème ou en encourageant l’entrepreneuriat chez les jeunes. Ce monde a toujours été le mien et ce fut naturel pour moi de me lancer aussi. Je ne me voyais tout simplement pas faire autre chose ! J’ai eu du mal à commencer au début et c’est pour cette raison que j’ai postulé au Founder Institute à Montréal. Au stade où j’en étais, le programme d’incubation était arrivé à point nommé pour me permettre de savoir si j’étais compatible à ce monde ou pas. J’ai aussi eu la chance d’avoir le soutien de mon cofondateur et c’est comme ça que Bridgr est née. Notre marketplace aide les PME manufacturières à trouver et à collaborer avec des experts qualifiés pour leur apporter des solutions concrètes à leurs problématiques opérationnelles.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?

Je pense que ce que j’aime le plus est de côtoyer des gens différents et passionnés, tous les jours.
Il y a des choses pas faciles tous les jours, mais rien de vraiment négatif!

4. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de BRIDGR?

Je pense que j’ai appris à me remettre perpétuellement en question sur tous les volets de mon entreprise, mais aussi de ma vie. J’ai aussi appris à être patiente, avec moi-même, avec mon équipe, avec mes clients… avec tout le monde en fait.

5. Comment gères-tu la compétition et comment s’assurer d’une longue carrière dans ton industrie?

Je ne pense pas gérer la compétition, ni moi, ni mon équipe d’ailleurs. Mon équipe et moi sommes concentrés sur Bridgr et notre travail. Nous ne passons pas notre temps à regarder par la fenêtre. On observe, on sait ce qui se fait, mais on est concentré sur notre vision à nous et sur nos objectifs. À mon avis, le focus est primordial pour s’assurer d’une certaine pérennité qui n’est jamais acquise !

6. Comment restes-tu motiver durant les journées plus difficiles?

Grâce à mon cofondateur et les gens qui me soutiennent ! Je me dis que je ne peux pas les décevoir et je me rappelle du pourquoi je fais ce que je fais et je continue !

7. À quoi ressemble une journée au bureau?

Je commence mes journées assez tôt, car je travaille mieux le matin. Je suis habituellement au bureau vers 7h du matin. Je commence par lire et répondre à mes courriels. Je prépare alors ma journée avant que mon équipe arrive. Puis chaque jour est différent d’un autre. La seule chose qui reste la même, est le fait que quoi qu’il arrive, je suis concentrée sur comment apporter des solutions à nos clients !

8. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

“Tu ne peux pas jouer au basket et être dans une équipe de baseball ! Aie confiance en toi et entoure-toi de personnes qui sont passionnées par les mêmes choses que toi !”

9. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient lancer leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi?

Soyez courageux et passionnés par ceux que vous faites et surtout soyez bienveillants et patients.

10. De quoi es-tu le plus fière?

De notre détermination, à mon équipe et moi à aller plus loin tous les jours, malgré les hauts et les bas que comprend une vie d’entrepreneur !

11. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour BRIDGR ou quels sont tes prochains objectifs pour BRIDGR?

Vous pouvez vous attendre à ce qu’on continue à travailler fort pour réaliser nos objectifs, d’apporter à nos clients des solutions concrètes à leurs problèmes et faciliter leur vie afin de produire mieux (et bien) !

 

Photo: Amira Boutouchent

 

 

#ACGIRL: JULIETTE BRUN, JULIETTE & CHOCOLAT

#ACGIRL: JULIETTE BRUN, JULIETTE & CHOCOLAT

1. Parle-nous de ton parcours personnel. 

Française mais née au Brésil, j’ai parcouru le monde avant de m’installer à Montréal pour faire des études en gestion et finances à McGill. Après avoir obtenu mon diplôme, plusieurs boulots s’offraient à moi, mais l’envie de me lancer en affaires dans le domaine de la restauration primait.

Je décide donc de suivre ma passion – et ma dent sucrée- et d’ouvrir un restaurant atypique où les desserts, mais plus particulièrement le chocolat, seraient à l’honneur. Après un petit détour par la France pour acquérir les connaissances nécessaires en chocolaterie, pâtisserie et me perfectionner dans l’art des crêpes, j’ouvre le premier Juliette & Chocolat à Montréal en 2003, sur St-Denis. Près de 15 ans plus tard, beaucoup de travail, et maintenant 8 Fabriques, mon parcours personnel est toujours aussi intimement lié à mon parcours professionnel. Maman de 5 enfants (oui, oui), je travaille au quotidien avec mon conjoint Lionel, également directeur des Juliette & Chocolat. Nous veillons ensemble au développement de notre entreprise tout en assurant le bonheur de nos enfants. Disons que l’équilibre travail-famille est au cœur de notre quotidien! Si vous me croisez dans une Fabrique, j’aurai certainement mon petit dernier dans les bras pendant un meeting.

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2. D’où t’es venu cette passion pour le chocolat? 

Vous connaissez le dicton : « 9 personnes sur 10 aiment le chocolat, la 10e ment ».

Comme beaucoup de gens, j’adore le chocolat ! Mon enfance a été bercée par la douceur de cet ingrédient réconfortant. Ainsi, mes journées commençaient par un bon bol de chocolat chaud, ma maman venait me chercher à l’école avec comme goûté une baguette fraîche et une tablette de chocolat et nos repas finissaient toujours par un carré de chocolat.

Le chocolat a donc toujours rythmé ma vie de manière positive. Je voulais qu’il rythme de la même manière celles des gens autour de moi.

3. D’où t’es venu l’idée de créer Juliette et Chocolat?

Je dois avouer que c’est un mélange de passion et de frustration qui m’a poussé à ouvrir mon restaurant de rêve ! Mon amour et ma passion pour le chocolat, bien sûr, et ma frustration de ne pas trouver ici un chocolat à boire à la hauteur de mes attentes, épais et intense comme celui de mon enfance. Je voulais créer un endroit dédié au chocolat dans tous ses états, où l’on servirait des plats gourmands, de quoi faire rêver les enfants en nous. Au départ, ce fut un apprentissage autant pour moi que pour mes clients. Le produit que j’offrais était plutôt hors du commun, soit un chocolat noir, très intense et riche. Mais cette différence a su charmer.

Mon inspiration : Juliette & Chocolat un temple pour le chocolat et un retour à l’enfance.

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4. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?  

Le plus : le côté créatif – le plaisir de brainstormer des idées avec mon équipe et de les mettre en œuvre – l’apprentissage constant – la croissance personnelle

Le moins : la nécessité d’évaluer ses priorités et faire des choix. J’ai tellement d’idées de projets, c’est difficile de choisir!

5. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

Est-ce que je peux dire… tester de nouveaux produits !? 🙂

Plus sérieusement, c’est le travail en équipe. L’entrepreneuriat : c’est le travail de toute une équipe, surtout lorsqu’on grandit. J’ai la chance d’être entourée d’une équipe géniale, créative et dynamique, et rien ne me motive plus que de travailler avec eux!

6. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

Il y a beaucoup de choses que je ferais différemment. Je crois que c’est inévitable lorsqu’on grandit, on apprend! Ce fut toutefois des étapes nécessaires, par lesquelles je devais assurément passer. Je n’ai donc pas de regrets.

7. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de Juliette et Chocolat?

J’ai appris la discipline. Au début, j’avais tendance à partir dans tous les sens. Aujourd’hui, je vis toujours mes passions, mais de manière plus disciplinée et structurée.

8. En plus d’être entrepreneure, tu es jeune maman de 5 enfants! Comment réussis-tu à concilier travail-famille? Trouves- tu cela difficile?

On doit trouver SON équilibre. Que ce soit dans le travail, dans la vie familiale ou dans le quotidien, on ne doit laisser personne nous dire quel équilibre est bon pour nous. Je travaille beaucoup, mais j’ai des moments privilégiés et « sacrés » avec mes enfants : les repas, l’histoire le soir, les sorties en famille, etc.  Je m’efforce de mettre de la magie dans leurs vies, de les surprendre. J’essaie aussi de les intégrer à mon travail, entre autres, en leur demandant leurs avis sur différents projets.  Ça nous rapproche. C’est enrichissant, ils adorent ça.

Ceci étant dit, ce n’est pas toujours facile, certaines journées sont très sportives !

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9. À quoi ressemble une journée au bureau?

Toutes mes journées sont différentes. Les heures que je passe en famille, le matin et le soir, sont mes constantes. Au travail, mon horaire change tout le temps, et c’est comme ça que j’aime ça!

10. Le meilleur conseil que tu aies reçu? 

FOCUS! Je crois que le plus gros défi quand on se lance en affaires c’est de réussir à trouver un cadre à son travail. On a tendance à vouloir tout faire et ne rien déléguer. Il faut reconnaître ses forces et les maximiser, tout en déléguant à des personnes de confiance.

11. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi? 

– Il faut tout d’abord être passionné ! Lorsqu’on se lance en affaires, on va passer un maximum de temps à développer et faire vivre notre passion. Elle doit donc nous faire vibrer.

– Il faut savoir s’entourer des bonnes personnes et de mentors. Le développement d’un réseau est primordial à la réussite d’une entreprise.

– Il est important de se fixer des objectifs de vie – à court et long termes – et d’établir les méthodes optimales pour les atteindre.

– Croire en ses capacités de réussite. Une fois que vous savez ce que vous voulez, allez le chercher !

Quelques qualités d’entrepreneure

–       Professionnalisme

–       Passion

–       Organisation

–       Patience

–       Persévérance et détermination

–       Curiosité

–       Proactivité, facilité d’adaptation

12.Tu as étudié la gestion à McGill et tu es retournée en France suivre un stage en crêperie et chocolaterie. Penses-tu qu’il est important d’avoir une certaine expertise avant de se lancer en affaire?

Oui, c’est primordial selon moi. En affaires, même si on est précurseur dans un domaine, comme je l’ai été, la compétition arrive éventuellement, surtout si le domaine est porteur. C’est donc un avantage compétitif d’être expert dans son domaine.

Être expert ne vient pas simplement avec les études. C’est l’apprentissage d’une vie. Les études sont un plus, mais ne sont pas obligatoires. Dans mon cas, la passion a nourri mon désir d’en connaître davantage sur le monde des desserts, du chocolat et de la restauration en général. Je dévore les livres, les journaux et les blogues d’entrepreneuriat. Je m’entoure de personnes qui en connaissent plus que moi sur le sujet, car je ne me lasse jamais d’en apprendre plus. Cette expertise que j’ai développée avec le temps me permet d’offrir de meilleurs produits et apporte une valeur ajoutée à notre travail.

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13. De quoi es-tu le plus fière? 

D’avoir réussi à conjuguer avec ma vie familiale et ma vie professionnelle! Je forme, avec mon conjoint, une équipe géniale. Mes enfants sont heureux, créatifs et passionnés. J’ai beaucoup de chance de les avoir dans ma vie. Je suis aussi très fière de ce que nous faisons chez Juliette & Chocolat : des produits de qualité, qui donnent du bonheur gourmand à nos clients.

14. Qu’est-ce que la définition de succès pour toi?

Récemment, une cliente m’a reconnue et est venue me voir. Elle avait les larmes aux yeux. Elle m’a mentionné qu’elle traversait une phase difficile, mais que ses visites chez Juliette & Chocolat avaient été pour elle, un réconfort lors de cette période.  Voici, pour moi, une belle définition du succès ☺

15. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Juliette Brun? (nouveaux projets ou pour J&C)

Oh oui! Beaucoup de projets. Des nouvelles succursales, à Montréal et à l’extérieur de Montréal, mais aussi des nouveaux produits. Quelques projets complètement différents (mais quand même chocolatés!) s’ajoutent à la liste, mais je ne peux les dévoiler… même si j’ai très envie. À suivre…

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Photos: Juliette Brun/Hashtag/Tourisme Montréal/Devenir entrepreneur
#ACGIRL: JOHANIE VIGNEAULT, JOHANIE CRÉATIVE

#ACGIRL: JOHANIE VIGNEAULT, JOHANIE CRÉATIVE

Je m’appelle Johanie Vigneault et je viens de Sept-Îles. Ça fera bientôt 7 ans que je suis à Montréal et avant ça, j’ai habité deux ans à Québec et un an à Londres. Toute ma famille y habite encore, mais mettons que ça fait un petit bout que j’ai quitté ma Côte-Nord!

Bricoleuse depuis toujours, je suis passionnée par la création de petites choses cute depuis le plus loin que je me souvienne. J’ai touché un peu à tout ce que peuvent comprendre les loisirs créatifs, donc pas besoin de vous dire que mon inscription sur Pinterest a changé ma vie. Non mais genre, littéralement.

À un tel point que, diplôme universitaire en poche et une expérience de travail en actuariat plus tard, j’ai décidé de mettre les chiffres de côté et de tenter ma chance (pour la première fois de ma vie, enfin!) dans un domaine créatif. J’ai alors travaillé en événementiel pendant un an et demi tout en m’inscrivant au certificat en démarrage d’entreprise aux HEC. Je ne savais exactement ce que je voulais lancer, mais disons que j’ai toujours eu le rêve de partager ma passion pour la création.

C’est donc la fin d’un contrat en événementiel en septembre 2015, le temps des fêtes qui approchait et mon fil Instagram qui commençait à attirer l’attention qui ont été les conditions propices (et franchement imprévues!) pour que Johanie les Biscuits voit le jour. Par contre, au retour des fêtes en janvier 2016, et près de 3 000 biscuits plus tard, je ne savais pas trop où je voulais m’en aller avec tout ça. J’ai alors été sélectionné et coaché par le Parcours Rémi-Marcoux, un programme d’accompagnement d’entrepreneur aux HEC.

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À force de me faire challenger et encourager par des gens d’expérience, ma réflexion s’est faite et enfin, j’ai été capable de mettre des mots sur mon rêve : devenir rien de moins qu’une version 2.0 de Martha Stewart! Oui, commencer avec des biscuits, mais ultimement toucher à tout ce qui englobe la pâtisserie créative et le DIY festif. Bref, accompagner avec des idées, des outils et des ateliers, pour que tout le monde puisse créer soi-même de petites merveilles!

C’est ainsi que s’est faite la transition et en juillet dernier, je me suis officiellement incorporée sous Johanie Créative Inc. La mission de l’entreprise est claire : inspirer les gens à être créatif et les inciter à célébrer les petites et les grandes choses! Depuis juillet donc, les biscuits du mois sont en vente à l’unité en point de vente un peu partout au Québec, j’ai un blogue et une chaîne YouTube où je montre comment réaliser des projets et des pâtisseries colorées, je parcours le Québec pour donner des ateliers créatifs et j’ai lancé, le 1er décembre dernier, la boutique en ligne avec les premiers produits exclusifs pour la fabrication de pâtisseries maison. Je réalise aujourd’hui que les biscuits ont été le médium parfait pour démarrer, me faire connaître et pour rendre tangible mon désir/besoin de créer. Il est temps d’ouvrir les horizons maintenant!

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En plus de la confection des biscuits (que je fais encore un à un à la main!) j’ai plusieurs chapeaux chaque jour. Je commence tranquillement à déléguer et à agrandir l’équipe (allo à ma super coordo Anais!), mais absolument tout est encore fait in house. Toutes les tâches, autant la gestion des RS, que le marketing, la stratégie, la planification, le graphisme, la prise de photos et les retouches, les RP, la rédaction, l’élaboration et la confection de projets créatifs, la comptabilité, la confection des biscuits, l’approvisionnement, l’emballage et les livraisons (j’en oublie probablement quelques-unes!) L’objectif de 2017 est donc pour moi de déléguer encore plus et ainsi pouvoir me concentrer sur le développement de projets (et croyez-moi, certains sont vraiment très excitants!!)

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Ce n’est pas un mythe, être entrepreneur, ce n’est pas une job, mais un mode de vie. Ce n’est pas toujours facile, on ne compte pas les heures et on ne peut jamais vraiment mettre la switch à off. Comme la plupart des business, j’ai commencé à partir de la maison et ça aussi c’est dur. C’est difficile autant pour la vie sociale, que la santé mentale/physique (mettons que ce n’est pas dans la dernière année que je suis allé le plus au gym!) Étant d’avance très loin de ma famille, par chance que j’ai des amis amazing qui s’impliquent beaucoup. Ils sont toujours partants pour emballer des biscuits, jouer au photographe, bricoler, découper et même me faire à souper quand j’ai les deux mains dans le glaçage! Même si au début je réalisais pas trop (mettons je suis quand même loner dans la vie), je me suis rendu compte cette année qu’être bien entourée, c’est quand même la clé.

Ça peut aussi être difficile au point de vue des sous. Dans mon cas, je suis devenu entrepreneur très tôt, alors je n’avais pas travaillé beaucoup avant pour me permettre d’avoir un coussin financier pour le démarrage. Ce n’est donc pas toujours évident de voir (allo les réseaux sociaux!) les gens de son âge faire de fabuleux voyages et mener un train de vie souvent très confortable. Difficile surtout quand la seule chose à laquelle tu penses toi, c’est de ne pas trop dépenser et de tout réinvestir ce que tu gagnes dans ton entreprise. Le processus pour trouver du financement a souvent l’air d’un casse-tête aussi, je ne vous le cacherai pas! Pour l’instant, je vois tout ça comme un petit sacrifice à faire pour avancer et surtout pour tester si j’ai ce qu’il faut pour aller encore plus loin. Qui sait, ces quelques années moins glam me permettront peut-être un jour d’avoir ultimement des conditions de rêve! (j’ai les doigts BEN croisés, haha!)

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Sachant tout ça et en le vivant à tous les jours, si j’avais un seul conseil à donner (toujours drôle de donner des conseils quand toi-même tu commences!), ce serait évidemment de choisir un domaine d’activité qui te passionne au plus haut point. Il y a plusieurs types d’entrepreneurs et visiblement, j’en suis une de passion. Je le suis parce que j’ai envie d’offrir ce qui me passionne et ce que moi j’aurais envie de consommer ici et en français. S’il fallait pour quelconque raison que mon entreprise prenne une direction qui ne me plaise pas ou que je me lève un matin et que ça ne me tente plus, je préfèrerais sincèrement faire autre chose. C’est tellement exigeant que dans mon cas, la réalisation personnelle et ce que ça m’apporte de positif doit être big enough pour équilibrer le tout.

Car même quand je suis au bout de mon énergie, que je n’ai pas le temps de me faire à manger et que je gère 4 dossiers en même temps, je m’arrête souvent trois secondes pour réaliser que j’ai créé ma job et que je fais du bricolage for a living. C’est quand même le feeling le plus amazing!

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Pour suivre les activités de Johanie: http://www.johaniecreative.ca

Photos: Lydiane Gaborieau/ Johanie Vigneault 

 

 

#ACGIRL: Dominique Dunn, fondatrice de WellDunn

#ACGIRL: Dominique Dunn, fondatrice de WellDunn

Si on m’avait demandé il y a 5-10 ans où je serais aujourd’hui, j’aurais répondu: Dominique Dunn, biochimiste, créatrice d’une théorie quelconque…

J’étais le genre d’étudiante qui avait d’excellents résultats sans effort incroyable. Donc, j’ai fait mon cégep en sciences nature. Ça me semblait tellement logique. J’ai poursuivi mon chemin en commençant un BAC en biochimie pour finalement n’assister qu’à 50% de mes cours. Je réussissais, mais je n’avais aucun intérêt. Pourtant, j’étais là pour une raison puisque c’est une amie dans mon programme qui m’a transmis sa passion de créer des bijoux.

En 2011, j’ai quitté Québec pour finalement étudier en sexologie à Montréal.

Une fois arrivée à Montréal, j’ai commencé à faire des bijoux pour le fun, à en vendre à mes amies et à leurs amies ainsi qu’à l’école de danse de ma mère. Les gens avaient beaucoup d’intérêt pour mes bijoux. J’ai donc décidé de partir une page Facebook et l’ami de mon chum, programmeur, m’a gentiment créé un site Web.

Un moment charnière pour mon entreprise est sans hésiter le printemps érable, en 2012. Cette grève étudiante m’a permis de mettre plus d’énergie sur WellDunn et de remettre en perspective mes intérêts professionnels. J’ai décidé de lâcher mon BAC en sexologie pour un AEC en graphisme. Eh oui, encore pas décidée la fille! Cette formation m’a menée vers un stage chez TVA et à l’agence Codmorse qui m’ont fait réaliser qu’une job avec des heures traditionnelles où on me disait quoi et comment faire, ce n’était pas pour moi du tout.

Pourquoi alors ne pas travailler à ma façon pour faire évoluer mon projet? C’est depuis ce temps que je travaille à temps plein sur ma collection de bijoux. La scientifique est allée se coucher!

Ça fait aujourd’hui un peu plus de 3 ans, on a une employée à temps plein depuis un an, mon copain Julien est associé depuis cet automne et en janvier on part un mois et demi développer la business en Australie.

Si j’ai un conseil à vous donner : FONCEZ! Il n’y a pas de moment ni de façon parfaite pour lancer son projet. Il faut simplement commencer, une étape à la fois et ensuite, les heures que vous mettrez sur votre entreprise la feront avancer en conséquence.

Des fois, on prend des chemins parce que tout le monde les prend, mais la réussite ne passe pas toujours par l’école. C’est surtout la confiance en tes moyens qui fait la différence.
Je tiens à mentionner que je ne regrette aucunement mon cheminement scolaire puisque chaque décision m’a permis de me rendre où je suis présentement et je vous rappelle que c’est dans ma lancée scientifique que j’ai découvert ma passion pour les bijoux ;). La vie est pleine de surprises!

Petit train va loin, et même plus loin que vous pouvez vous imaginer!

Et qui sait, peut-être croiserez-vous mes bijoux lors d’un voyage en Australie 😉

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photo: Michelle Gagné photographe