#ACGIRL: JULIE MORIN-DUMAIS

#ACGIRL: JULIE MORIN-DUMAIS

Cette semaine, on rencontre Julie Morin-Dumais, propriétaire de la ligne de bikinis June Swimwear, qui nous prouve que persévérer malgré les nombreux obstacles, peut rapporter gros.

AC: Quel est le plus gros défi que tu as dû surmonter depuis les débuts de June?

Julie: Je dirais que le plus gros obstacle que j’ai eu à surmonter depuis le début de June fut les deux premières années de la compagnie alors que tout était à construire, lorsque la compagnie était encore embryonnaire et que je n’avais rien de tangible à montrer autre que mes maillots. J’avais peu de visibilité et c’était difficile d’avoir l’air crédible à côté des multinationales à gros budget marketing.

J’ai essuyé plusieurs refus; autant d’acheteurs de boutiques qui ne voulaient aucunement me rencontrer, que des  banques qui ne voulaient pas me prêter de fonds (n’ayant rien à mettre en garanti), que des fournisseurs qui ne voulaient pas me vendre leurs produits n’ayant pas un assez gros volume à commander. Ce qu’il faut comprendre c’est que ces trois éléments sont intimement reliés pour la croissance d’une entreprise. Ça prend des ventes pour obtenir du financement à la banque, ça prend des ventes pour augmenter le volume de matières premières et ça prend un bon financement pour pouvoir produire la collection ainsi que les éléments promotionnels qui feront connaitre la compagnie et ainsi augmenter l’intérêt des acheteurs. Il faut que les étoiles s’alignent pour que tous ces éléments avancent en même temps.

Bref, j’ai dû aller chercher la confiance de plusieurs personnes, une à la fois, soit en me déplaçant pour aller les rencontrer, soit en les appelant. Je me suis déplacée en communauto longtemps à travers le Québec, j’ai été rencontrer plusieurs de mes fournisseurs aux USA pour leur serrer la main. J’ai parfois même pris le téléphone pour appeler les propriétaires de grosses compagnies afin que son employé me prenne au sérieux dans ma démarche, car il ne voulait pas m’ouvrir un compte. Quand on me rencontre pour la première fois j’ai l’air plutôt « melow », mais quand je décide que je veux quelque chose je prends rarement un « non » comme réponse. Ça semble m’avoir aidé à aligner mes étoiles 😉 !

Pour voir les jolis bikinis de Julie: www.juneswimwear.com

Photo: Julie Morin-Dumais

#ACGIRL: GENEVIÈVE RIVARD

#ACGIRL: GENEVIÈVE RIVARD

«Se lancer en affaires. Non pas tout de suite. Ce n’est pas le bon moment. Tu ne pourras pas y arriver

Et si…? Et si jamais…? Si j’avais pu dire tout ce que je sais maintenant à la Geneviève qui avait si peur de se lancer, mon Dieu qu’elle se serait sauvé tout un poids sur ses épaules! Cela fait déjà un an et demi que j’ai quitté mon emploi stable dans un salon réputé de coiffure où j’y ai offert mes services pendant 5 ans. J’ai quitté en juillet 2015. Depuis le décès de mon père en 2010, je ressentais une espèce d’urgence de vivre, de peur de ne pas avoir le temps de faire tout ce que j’ai toujours voulu accomplir. Il était lui-même entrepreneur et je suis certaine que d’avoir eu un papa qui travaillait à son compte m’a toujours montré que c’était possible de ne pas avoir de patron et de faire les choses à sa manière. Maintenant que j’y pense, il m’a certainement influencée sans même que je ne m’en rende compte. Quelques mois après son départ,  je me suis mise à chercher des possibilités de carrière, car l’endroit où je travaillais ne me convenait plus. Pendant deux ans j’ai cherché et cherché et c’est finalement au printemps 2015 que j’ai décidé que j’allais me lancer en affaires.

Voici ce que j’aurais aimé dire à la Geneviève qui n’était pas encore entrepreneure:

Des défis, des déceptions et des bons coups, tu en auras. Les bons coups tu vas les aimer et en être fière. Reste accrochée au positif, c’est ce qui t’amènera loin dans la réussite. Change le négatif en positif. Je sais, parfois ce ne sera pas toujours évident, mais ce sera tellement mieux que d’accumuler toute cette mauvaise énergie. Parce que oui, quand tu te lances en affaires, on dirait que tout le négatif du monde s’attire à toi, même si t’es la fille la plus positive au quotidien. Les gens vont avant tout essayer de te décourager, te rabaisser et de te faire douter de tes capacités à entreprendre ton grand projet. Quand tu te lances à ton compte, tout semble immense. Encore plus immense pour les gens autour de toi. Oui, plusieurs vont te supporter et t’encourager, mais une grande partie n’y croira pas, même après plusieurs mois. En écrivant ceci, je pense à certaines personne en particulier, qui ont simplement passé de petits commentaires tellement futiles, mais qui restent dans ta tête si longtemps. Des commentaires typiques du genre : « Tu ne pourras pas y arriver sans nous», « T’es pas bonne avec les chiffres, comment peux-tu gérer une entreprise?» , « Un petit studio de coiffure seule dans le Vieux- Longueuil? Vraiment? »,  « Tu vas tellement perdre d’opportunité et de visibilité si tu quittes cet endroit!», « As-tu pensé à ce que les gens vont penser quand tu vas dire que tu ne travailles plus à cet endroit?»  et j’en passe tellement…

Bien, à tous ces commentaires j’aimerais que tu répondes : JE M’EN FOUS. Tant que tu crois en toi et en ton projet, c’est le seul carburant dont tu as besoin pour réussir. Rejette toute cette énergie négative venant de ces personnes qui n’ont pas mieux à faire que d’essayer de décourager les gens de peur que ça puisse peut-être mieux fonctionner pour toi. Celles qui te jalousent, car elles n’ont pas eu le même guts que toi. Fais-le pour toi-même et non pour eux et prouve-toi que toute la peur qu’ils auront essayé de te mettre sur les épaules n’en valait pas la peine. Fais le ménage et entoure-toi seulement des personnes qui t’apportent du positif, toujours. Crois en toi comme ceux qui croient en toi depuis le début.

Tu es une fille ambitieuse, fonceuse et tu fais déjà les choses de manière différentes des autres depuis que tu es toute petite. Continue, fonce. N’attends pas que les portes s’ouvrent à toi, défonce-les. Apprends à dire non à certaines opportunités bien qu’elles soient tentantes afin de dire oui à de meilleures plus tard. Prends du temps pour toi, car un leader d’entreprise serein et rempli d’énergie en vaut dix. Médite, fait du yoga, bouge et prends le temps de voir ta famille et tes amis. Va visiter ton copain même s’il est à l’autre côté de l’océan. En tant qu’ entrepreneure, tu as le bonheur de gérer ton temps à ta façon afin que tu sois heureuse au travail et que tu sois le plus productive possible. Avec tout le travail que ça demande, il faut bien que tu puisses en profiter!

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Mon père disait toujours : il faut en profiter, car l’on ne sait jamais quand cela va s’arrêter. À quoi ça sert d’avoir 3 millions de dollars dans un compte de banque si l’on ne prend jamais le temps de s’en servir? Tant qu’à bâtir une entreprise à notre image, travaillons pour qu’elle nous fasse vivre une vie à notre image.

T’es capable Gen, je crois en toi.

 

 

Pour suivre Geneviève sur Instagram: http://www.instagram.com/gen_chignon_urbain/?hl=en

 

#ACGirl: Aicha Chtourou

#ACGirl: Aicha Chtourou

1. Parle-nous de ton parcours personnel.
Je pense avoir choisi le chemin qui me convenait le plus. Après avoir complété ma première année d’université, j’ai dû quitter Montréal pour rejoindre mon mari qui travaillait à Edmonton en tant qu’ingénieur environnemental. À travers cette période de transition, je continuais de travailler à temps partiel sur Modeste avec ma mère qui était toujours à Montréal.
Puis, il y a deux ans, j’ai dû faire un choix important: celui de garder un emploi et un niveau de vie confortables ou de tout abandonner pour me consacrer à Modeste. Nous étions heureux à Edmonton, mais mon coeur me suppliait de retourner vers mon premier amour, Modeste. Un an plus tard, mon mari décida de se joindre à l’aventure et nous rejoignit à Montréal afin de poursuivre notre rêve.

2. Qu’est-ce que Modeste et qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer en affaires?

Modeste est né à partir d’un besoin à combler. Je suis née et j’ai grandi à Montréal et je suis fière d’être montréalaise. Mes goûts et mon style reflètent bien cette réalité.

Un des problèmes que j’avais lorsque je magasinais était que lorsque je trouvais des vêtements qui me plaisaient, ils devaient souvent être altérés par ma mère (qui est une maître couturière) s’ils étaient trop transparents ou si des morceaux avaient des fentes trop grandes, par exemple. D’un autre côté, lorsque je trouvais des vêtements qui correspondaient davantage aux coupes et aux styles que je recherchais, je les trouvais de mauvaise qualité. C’est là que ma mère et moi nous nous sommes dit que d’autres femmes devaient aussi avoir ce dilemme et effectivement, à notre grande surprise, nous nous sommes rendu compte que plusieurs femmes de toutes formes, grandeurs et cultures désiraient aussi porter des vêtements stylés, contemporains et modestes.

Nous avons donc décidé de créer une marque basée sur l’inclusivité, qui ne discrimine pas et pour toute personne qui désire des vêtements tendance de haute qualité faits à Montréal.

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3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?


Ce que j’aime le plus c’est que tout le travail et l’énergie que j’investis dans ce projet sont reflétés dans notre succès. C’est très gratifiant comme sentiment de travailler pour soi et de savoir que je contribue à combler un besoin pour plusieurs femmes. C’est merveilleux de voir que toutes ces femmes croient en mon produit et soutiennent mon travail en achetant mes vêtements et en les portant avec fierté!

L’aspect plus difficile de mon travail est sans doute toutes les heures de travail qui viennent avec le fait de lancer son entreprise. Mais en même temps j’y vois du positif, car comme je disais plus tôt, nos efforts sont directement liés au succès de notre compagnie.

4. Ton mari et toi avez récemment participé à la populaire émission Dragon’s Den. Comment fût l’expérience et quelles leçons en tirez- vous?

Notre participation à Dragon’s Den est à ce jour un de nos plus grands accomplissements, parce que cela nous a permis d’obtenir une vraie validation de notre produit et de notre vision. D’avoir la chance de participer à cette émission et de présenter notre entreprise à 5 des plus grands investisseurs au Canada est une expérience qui ne peut être remplacée et qui nous a permis de croire encore plus à notre produit et vision. Pour ceux et celles qui voudraient visionner notre passage ainsi que le résultat final, c’est le 23 novembre à 20h sur les ondes de CBC que ça se passe!

5. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de Modeste?

Essentiellement, que tu dois croire et avoir confiance en ton produit et que ce tu as à offrir fait une différence dans la vie de tes clients. De cette façon, il est beaucoup plus facile de bien servir son marché cible. Sans cette confiance, Modeste n’aurait pas pu se rendre aussi loin.

6. Comment gères-tu la compétition et comment s’assurer d’une longue carrière dans l’industrie de la mode?

Nous ne nous soucions pas vraiment de la compétition de la même façon que d’autres compagnies le feraient. Nous croyons tellement en notre produit de par sa qualité, son esthétique et son innovation à travers la collaboration que cela nous permet de rester alignés avec nos propres objectifs sans trop nous soucier de ce que les autres font. La Modest Fashion est une nouvelle niche qui est en train de grandir et de se solidifier dans le monde de la mode. En tant que premiers adapteurs de ce mouvement, nous sommes convaincus que nous sommes là pour rester longtemps en sachant qu’il faut constamment évoluer et innover notre produit.

7. Comment est-ce que c’est de travailler avec son mari et sa mère?

C’est une bénédiction de pouvoir travailler avec des gens avec qui l’on partage la même vision et le même but, mais c’est encore mieux lorsque ces gens sont votre mère et mari! Notre équipe a une belle synergie et nous venons tout juste d’embaucher notre nouveau Director des Opérations et ce n’est qu’un début!

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8. À quoi ressemble une journée au bureau?


Je porte plusieurs chapeaux. En tant que Directrice de Création, je suis responsable du design et du développement du produit. Mon focus principal reste tout de même la confection des vêtements, mais je n’ai pas peur de me salir les mains lorsqu’il le faut! Mon quotidien consiste surtout à trouver de l’inspiration, modifier les patrons, revoir les échantillons et les coupes de nos vêtements, ce qui fait que je passe beaucoup de temps avec ma mère afin de nous assurer que la qualité du produit finale est impeccable et fidèle à notre image. Je m’assure aussi que notre site web reflète bien l’image de Modeste.

9. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient lancer leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi?

Lorsqu’on démarre une entreprise, il est important de se demander pourquoi on le fait. Est-ce la passion, l’argent, le plaisir, ou le succès à long terme qui nous motive? Une fois que notre objectif est identifié, il est plus facile de préparer le plan d’attaque. Mon premier conseil serait de connaître la raison qui nous pousse à nous lancer en affaires et de s’entourer d’un bon réseau de gens qui vont nous aider à réaliser ce rêve. Vous aurez besoin de beaucoup de persévérance et d’une attitude positive pour avancer. Rappelez-vous que personne n’est parfait et que les erreurs sont nécessaires à l’apprentissage et au développement de l’entreprise.

1o. Tu as récemment présenté ta dernière collection à Kuala Lampur en Malaisie et collaboré avec la populaire blogueuse Feeeeya sur une collection spéciale. Que représentent ces accomplissements pour toi?

Ce fut une expérience incroyable que de travailler avec Feeeeya et nous sommes très fiers de cette collection ainsi que des capsules documentaires tournées par Walid Kafi de Metro Creative. Lancer notre collection chez Pret-À-Porter au Kuala Lumpur a été un projet très gratifiant qui nous a permis de nous faire connaître jusqu’en Malaisie, un point clé dans notre stratégie d’expansion internationale.

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11. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

Suivez votre intuition. Nous étions deux femmes sans grande expérience en affaires lorsque nous avons commencé Modeste, mais nous avons tout de même su y arriver en nous faisant confiance et en respectant notre vision. Bien sûr, il est toujours important d’aller chercher les ressources et l’information nécessaires en côtoyant des experts dans le domaine, mais si leurs conseils vous éloignent de votre vision et de vos valeurs, écoutez toujours votre intuition, car c’est elle qui vous a mené où vous êtes aujourd’hui.

12. Qu’est-ce qui t’inspire pour créer tes collections?

La vie m’inspire. Le fait d’être immergée dans cette culture éclectique et diverse qu’on retrouve à Montréal est un point de référence pour mes collections. C’est une ville riche en cultures, architecture, histoire et personnages inspirants et c’est de là que je puise mon inspiration. Je crée des vêtements qui manquent à ma garde-robe, donc j’essaie de combler ce besoin à travers mes collections qui sauront plaire à ma clientèle et futures clientes.

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13. De quoi es-tu le plus fière?

Je suis fière de savoir que j’ai fait la différence dans la vie de quelqu’un. Cela peut paraître cliché, mais quand une cliente m’envoie un courriel pour me remercier d’avoir créé un certain morceau de notre collection, c’est le plus beau des sentiments. Nous sommes toujours à l’écoute de nos clients afin de créer des vêtements qui ont un impact positif sur leur vie.

14. Vous dessinez et produisez vos vêtements à Montréal. Est-ce important pour toi de garder ça local?


C’est un aspect intégral de Modeste. Nous nous assurons que chaque vêtement produit est fait par des artisans d’expérience, que les employés ont été payés à leur juste valeur et que nous puissions toujours garder un oeil sur la qualité. Le fait de produire au Canada nous permet de respecter tous ces éléments.

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15. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Modeste?


Nous travaillons sans cesse à ce que nos vêtements soient disponibles le plus rapidement possible. Nous avons maintenant des clients en Australie, en Europe et au Moyen-Orient et nous travaillons sur de nouvelles façons de mieux les servir. Notre nouvelle collection sortira en 2017 ainsi que d’autres collaborations. Restez connectés à Modeste pour la suite des choses!

 

Photo: Aicha Chtourou/ Instagram Modeste
#ACGIRL: LÉA BÉGIN, BEAUTIES&CO.

#ACGIRL: LÉA BÉGIN, BEAUTIES&CO.

“Oui mais si jamais ça ne marche pas?” Je vous entends jusqu’ici… Je connais cette phrase par coeur!

J’avais développé un intérêt vers la beauté à l’âge de 14 ans, mais on m’avait plutôt conseillé d’aller étudier dans quelque chose de large, au cas où. Pas fou, mais en sortant du Cégep en Communications, j’avais encore en tête l’idée de devenir maquilleuse. “Oui, mais si jamais ça ne marche pas? » J’ai la chance d’avoir des parents qui ont foncé dans la vie, avec un secondaire 5 et plein de passions. Ils ont essayé différents métiers et ont mis leur orgueil de côté à force de commencer en bas de l’échelle. Ça leur a fait des vies riches en expériences et ça leur a donné envie de répondre à leurs enfants: “Bin… t’essayeras autre chose. Si tu ne l’essaies pas, tu ne sauras jamais, alors go!”

Alors c’est ce que j’ai fait. À 18 ans, j’ai mis ma première grande peur d’adulte de côté et j’ai foncé. Pas de cours de maquillage en poche, j’ai cogné directement chez MAC Cosmétiques et ils ont jugé mes talents assez bons pour m’engager (OUF). J’ai appris sur le tas comme on dit. J’ai développé mon doigté et lorsque j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour et que je me suis sentie prête pour un nouveau défi, j’ai quitté la compagnie. Je suis comme ça; dès que je suis confortable j’ai la manie de me mettre dans des zones dangereuses.

À 22 ans, devant le néant, j’ai mis une autre grande peur de côté. J’ai hustle pour montrer au monde que j’avais un semblant de talent parce que c’était ma seule option. Je n’avais pas de plan B, alors j’allais devenir maquilleuse pigiste et ça allait rouler mes affaires (C’est ce que je me répétais dans ma tête)! J’ai gravi chaque échelon, tranquillement pas vite, j’ai utilisé les réseaux sociaux et je me suis bâti un portfolio et un CV. J’ai finalement réussi à atteindre l’objectif que je m’étais fixé en plus de partir une entreprise de services beauté haut de gamme pour les mariées du Québec et d’ailleurs. Oui, à 24 ans j’ai aussi mis une grande peur de côté. Celle de prendre le risque de m’associer avec quelqu’un pour démarrer une enterprise. Mais je ne regrette rien de cette union qui a fait profiter nos services d’experts à plus de 350 mariées. J’avais envie d’explorer autre chose encore une fois. Je vous l’ai dit… C’est ce qui arrive quand j’ai l’impression d’avoir fait le tour de ce que j’avais à apprendre quelque part.

Donc, à 28 ans, toujours maquilleuse pigiste avec dix années de carrière dans le baluchon. Dix années à rencontrer des gens extraordinaires dans des contrats très différents les uns les autres. À réaliser que ce qui me fait triper, c’est plus vraiment le maquillage en tant que tel mais le côté humain. Connaître la personne qui est dans ma chaise, connecter les gens ensemble, c’est ce qui m’anime. J’avais évolué et je n’arrivais plus à m’identifier seulement à travers le maquillage, il me manquait quelque chose. J’ai fait une grande introspection, en ayant peur des réponses qui allaient en sortir. Je me suis posé des questions qui ressemblaient à:  «Qu’est-ce que j’aime vraiment? Qu’est-ce qui me rend heureuse? Comment puis-je rendre les gens heureux? »

Après un gros mois de réflexion qui a été assez rock and roll, ça m’a sauté au visage. J’avais envie d’explorer mes autres passions qui touchent la gastronomie, la culture, le voyage, les gens que je rencontre et de les partager. Inspirer les gens de ce qui m’inspire, partager la beauté qui se trouve dans plusieurs sphères de la vie. J’ai eu envie de créer du contenu écrit, photo et vidéo. Clarifier ma propre identité, avoir ma plateforme de partage. J’ai eu peur et j’ai encore peur. Mais ce que j’aimerais que vous reteniez, c’est de ne pas laisser ces peurs vous mettre des bâtons dans les roues. Surtout pas les peurs des autres… Tout le monde m’a dit “Oui mais des maquilleurs il y en a beaucoup, es-tu sure que tu vas réussir? Oui mais des gens qui lancent des sites pour créer du contenu lifestyle il y en a beaucoup, es-tu sure que tu vas réussir?” ON S’EN FOUT qu’il y ait du monde qui font déjà ce que vous voulez faire. ON S’EN FOUT que ça ne marche pas finalement et que vous deviez essayer autre chose. ON S’EN FOUT VRAIMENT! Posez-vous les vraies questions, faites une introspection, brainstormez avec du monde qui ont des idées différentes des vôtres et foncez. Ce ne sera pas facile, mais vous serez heureuses. Et vous aurez de moins en moins peur. Et vous vous rapprocherez de plus en plus de la vérité, de votre vérité, de ce que vous êtes venues faire sur la terre.

Pour consulter le blogue de Léa: www.beautiesandco.com
Livres à lire: Start with WHY de Simon Sinek
Rising Strong de Brené Brown
Girlboss de Sophia Amoruso
Crush it de Gary Vaynerchuk

Photo: La Presse
#ACGIRL: MARIE-PHILIPPE JEAN

#ACGIRL: MARIE-PHILIPPE JEAN

1. Raconte-nous ton parcours personnel.
Je suis née sur le bord du fleuve, dans le Bas-St-Laurent. J’ai grandi entourée d’arbres et d’eau avant d’emménager seule à Montréal à 17 ans pour étudier les médias au Conservatoire LaSalle (qui n’existe tristement plus aujourd’hui!). J’ai ensuite complété le bac en télévision de l’UQAM, et je suis entrée sur le marché du travail comme recherchiste sur diverses productions télévisuelles avant de créer Chic Tonique et de me rejoindre à l’équipe de Toast Studio comme directrice de studio et maintenant, directrice de la création. C’est d’ailleurs avec l’équipe de producteurs chez Toast que Simone et moi avons créé Miss Chic Tonique, diffusé sur Vrak depuis 2014!

2. Qu’est-ce qui t’as incitée à plonger dans l’univers du travail autonome?
Je ne me souviens pas l’avoir choisi, un peu comme s’il n’y avait pas d’autres options pour moi. Mon producteur m’a d’ailleurs déjà dit qu’il a compris que la meilleure manière de «m’attacher» à un lieu de travail, c’était de me donner toute ma liberté! J’ai le défaut (s’il en est un!) de rapidement faire le tour, je m’ennuie quand je me sens trop confortable. J’ai besoin de savoir que mes projets et contrats ont une date de fin qui me permettra de me joindre à de nouvelles équipes et d’explorer autre chose. Ma comptable dirait par contre qu’elle est un peu découragée de ma façon de gérer mes sous… Le travail autonome, c’est instable, et ça demande une grande discipline financière, dont je ne suis pas encore tout à fait dotée!

3. À quoi ressemble une journée typique dans ta vie?
Ces derniers mois, je suis très présente dans les bureaux de Toast Studio au centre-ville de Montréal. J’y passe donc entre 7 et 8 heures, et après je dois absolument bouger. Je vais jouer dehors dans les sentiers du Westmount Summit Park ou je prends une classe de groupe. Ensuite, j’amorce ce que j’appelle « mon deuxième shift », et je m’installe dans ma cour arrière ou dans un bar à jus de la ville pour écrire des articles ou faire le suivi sur les autres projets auxquels je participe.
Ce serait ça je crois, une journée typique. Par contre mes journées préférées sont les non typiques! Je peux travailler partout, tant qu’il y a un réseau Wifi, et tant mieux si ce n’est pas au Québec! 😉

4. Tu fais la promotion d’un mode de vie sain via votre blog, quel en est ta définition?
Un mode de vie sain est un mode de vie dans lequel on prend des actions quotidiennes pour la santé de son corps, de son esprit et de son âme. Bien sûr, ça veut dire suer tous les jours, ne serait-ce que 5 minutes, cultiver sa curiosité quant à son alimentation et accorder une importance considérable à son sommeil, mais pour moi, ça signifie aussi s’écouter, et s’entourer d’âmes nourrissantes qui nous stimulent. Passer du temps en nature aussi.

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5. Qui sont tes plus grandes inspirations?
Est-ce que c’est cliché de dire mes parents? Oui, hein? Pas grave. Mon père m’inspire à toujours faire les choses avec intégrité et humilité, et ma mère est mon exemple d’équilibre et de résilience.
Mes amis m’inspirent beaucoup aussi. Plusieurs d’entre eux sont des artistes, des écrivains, des entrepreneurs de toutes sortes qui me motivent à créer ma vie selon ce qui me fait véritablement vibrer et à mettre mes idées à exécution. On s’encourage beaucoup entre nous.

6. Quel impact souhaites-tu avoir auprès de tes lecteurs?
Je dis souvent aux ados que je veux être leur grande soeur. Celle qui les rassure, les guide de son mieux, celle qui leur rappelle à quel point elles sont fortes et courageuses. Pour les femmes de mon âge, je crois que c’est sur deux plans – je souhaite d’abord qu’elles ressentent que tout ce que je leur partage, je le fais avec beaucoup d’amour et dans un esprit de solidarité, juste pour qu’on se sente moins seules et qu’on ait des outils pour accueillir toutes les vagues de la vie. Je souhaite aussi les encourager à prendre soin d’elles sur tous les plans, parce que c’est en commençant par soi qu’on attire ensuite des personnes et des opportunités qui sont réellement alignées avec la version la plus authentique de nous-mêmes. Your vibe attracts your tribe !

7. Comment arrives-tu à organiser et gérer ton horaire?
C’est une très bonne question! J’ai grandi dans le monde du patinage artistique et c’est un sport qui nous apprend très jeune à être organisée. De 6 à 17 ans, je faisais plusieurs heures de sport par semaine, en plus de l’école, du piano, de la danse, etc. Il fallait que je trouve un moyen d’y arriver. J’ai toujours eu besoin d’être très active et occupée. Je crois que le meilleur truc, c’est de choisir trois priorités, et d’accepter que le reste ne bénéficiera pas de notre 100% pour l’instant. Récemment, mon chum m’a aussi conseillé de m’entourer davantage! Il ne faut pas avoir peur de déléguer, ou de demander de l’aide pour la gestion de son horaire question de garder le focus sur ce qui demande toute notre énergie créative.

8. Comment s’est transformée ton amitié avec Simone tout au long de la création de votre projet?
Simone et moi, on a toujours su qu’on allait faire un projet ensemble. Au tout début de notre amitié (il y a déjà 8 ans!), on pensait écrire une série télé. On a co-créé Chic Tonique en 2012, et très rapidement, nos forces respectives ont fait surface et on a pris chacun nos rôles devant et derrière la caméra. Aujourd’hui, on n’a plus besoin de se parler pour se comprendre, un regard suffit, on se connaît profondément bien, ce qui est toujours apprécié des équipes qui nous engagent! La complicité est palpable. Elle a maintenant quitté Chic Tonique pour se concentrer sur ses projets personnels, et on continue d’être fière l’une de l’autre et de travailler ensemble dès qu’on nous en donne l’opportunité!

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9. Comment vis-tu avec la compétition?
La vérité, c’est que je ne la vis pas. En tant que « blogueuse », je me suis toujours sentie un peu à part. Pendant le weekend d’Osheaga par exemple, tout le monde publiait sur le sujet, et moi, sans m’en rendre compte, j’ai publié un article encourageant les filles à aller vivre une journée en nature sans montre ni téléphone! Un peu déconnectée de ce qui se passe, mettons. #StayWeird ? 😉
Quand je ressens la compétition, je préfère m’en éloigner. Ça joue peut-être à mon désavantage, mais je préfère m’entourer de femmes qui font preuve d’entraide, d’ouverture, qui n’ont pas peur d’échanger et qu’on s’élève les unes les autres. Je ne suis pas très compétitive, finalement!

10. Quel est ton mantra quotidien?
« Tout est temporaire ». Ça me rappelle de m’ancrer dans la beauté du moment présent, ça m’aide à traverser les épreuves.

11. As-tu toujours été passionnée d’activité physique?
Je suis davantage passionnée par les effets de l’activité physique que l’activité physique en soi! J’en ai besoin pour conserver mon enthousiasme et ma joie de vivre, pour gérer mon stress, pour relativiser, bien dormir, etc. C’est aussi un moyen pour moi de connecter avec les femmes et les adolescentes. Rien ne me fait plus plaisir que de les voir se dépasser en montagne ou sur le terrain et de réaliser que grâce au sport, elles se sentent belles, fortes, capables!

12. En tant que grande voyageuse, souhaites-tu faire carrière à l’étranger?
Ha! Mon coeur est en Californie. J’explore donc actuellement les possibilités de faire naître des projets sur la Côte Ouest pour éventuellement y déménager. Je sais aussi que mes deux passions, écrire et jouer dehors (par là je veux dire faire la promotion de l’activité physique via des événements, des camps, des clubs, etc.) peuvent se réaliser à peu près n’importe où et que je suis d’une génération qui croit réellement que tout est possible… À suivre donc! Mais oui, c’est un souhait d’être davantage en mouvement.

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13.Quel aspect de ton travail trouves-tu le plus difficile?

Présentement, je sens un peu que mon coeur est divisé en 8! Comme je participe à de nombreux projets en même temps, toute mon énergie n’est pas dirigée au même endroit et ça, je trouve ça aussi difficile pour moi que pour les équipes avec qui je travaille. J’aimerais parfois me concentrer sur un seul grand projet et y mettre tout ce que j’ai.

14. Quelle est la prochaine étape que tu souhaites franchir?
Pour faire suite à la question précédente, la prochaine étape serait pour moi de rassembler tout ce que je fais en un seul grand projet, en une seule marque sous un seul nom, qui s’adresserait aux femmes et aux adolescentes via plusieurs plateformes. Je crois que ça s’en vient !

 

Photo: Marie-Philippe Jean, La Malette, Chic Tonique

 

ACGIRL: JOSÉE-ANNE SARAZIN-CÔTÉ

ACGIRL: JOSÉE-ANNE SARAZIN-CÔTÉ

1. Parle-nous de ton parcours personnel.

Alors, j’ai 28 ans, un baccalauréat et une moitié de maitrise en communication (UdeS represent!) et je suis entrepreneure. J’ai deux compagnies Fit Hippie et Bulles & Bottillons et je suis à mon compte depuis 3 ans. D’abord à la pige, puis à temps plein sur mon blogue et finalement, Fit Hippie est venu s’ajouter à tout ça en septembre 2015.

2. Qu’est-ce que Bulles et Bottillons et Fit Hippie et comment as-tu commencé à bloguer?

Bulles & Bottillons est mon espace personnel. J’y jase de tous les sujets qui me tiennent à coeur – un beau mix de voyage, mode de vie un peu hippie / grano, de fille qui fonce, d’entrepreneuriat et de déco, parce que j’aime ça hihi – et où je raconte mon histoire, mon parcours. J’ai toujours été très transparente avec mes lectrices, autant dans les hauts que les bas et c’est une grosse partie de Bulles & Bottillons. Il y a eu beaucoup de changements dans ma vie dernièrement. J’ai tout quitté au Québec pour venir m’installer au Nicaragua et me laisser porter par la vie. Je partage tout le processus sur mon blogue 🙂

Fit Hippie, c’est un peu différent. C’est une communauté de femmes, majoritairement en ligne, très axée sur la croissance personnelle et le bien-être, avec quelques événements par année et des programmes en ligne. Ça a démarré parce que ma partner de l’époque et moi trouvions que ça manquait d’authenticité dans le monde du bien-être/fitness/yoga et compagnie, que c’était un peu trop “parfait”. Chez Fit Hippie, on prône l’équilibre, that’s it, that’s all. Se priver quand on mange et ne pas avoir de fun quand on bouge, ça ne fait pas partie de nos valeurs.

Finalement, j’ai commencé à bloguer à la fin de mon bac. Dans un de mes cours, on devait monter un blogue comme projet de session. Ça faisait super longtemps que j’y songeais, mais je ne me lançais jamais. Ça a été ce qu’il me fallait pour commencer! Dès le départ, je ne voyais pas ça comme un simple projet de session, mais comme ma future carrière. Et c’est toujours ainsi que je l’ai vu.

3. Quand as-tu décidé d’en faire ta carrière? Avais-tu des doutes?

J’ai toujours eu la fibre entreprenariale. Je savais qu’un jour je serais ma propre patronne. Après avoir été journaliste sportive, emploi que j’ai d’ailleurs adoré, je me suis retrouvée dans une impasse. Après la fin de mon contrat, je n’arrivais pas à me trouver un autre emploi dans le domaine. J’ai donc commencé à prendre des contrats à la pige, en même temps que je continuais de travailler sur mon blogue. Mais je n’aimais pas ça tant que ça et certains contrats ne m’emballaient pas du tout. Mais bloguer, j’aimais ça, genre 100 % du temps. Chose très rare chez moi haha! À la fin d’une vague de contrats, j’ai décidé d’arrêter d’en chercher et de me concentrer sur le blogue. En quelques mois, c’était devenu mon emploi à temps plein.

Dans la vie, on n’a pas de place pour le doute. Pas en business en tout cas. Si tu ne crois pas en tes rêves, en tes projets, personne ne va le faire pour toi. Donc non, je n’ai jamais vraiment eu de doutes. Attention, comme tout le monde, j’ai des hauts et des bas! Mais je fais attention de ne pas laisser la place au doute pour s’immiscer.

4. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?

Être ma propre patronne et récolter le fruit de mes efforts. C’est beaucoup de travail, mais c’est incroyablement gratifiant. Pouvoir travailler de n’importe où dans le monde est vraiment génial aussi. Ça m’apporte énormément de liberté et de flexibilité. Pouvoir faire mon horaire, créer mes journées de rêve. Bref, j’adore la liberté et les possibilités infinies que l’entrepreneuriat m’apporte!
Ce que j’aime moins, ce sont toutes les tâches plus administratives. Je dois être un cauchemar pour mon comptable! J’ai de la difficulté avec les courriels aussi. J’en reçois beaucoup et souvent je manque de temps pour y répondre, donc ça s’accumule et je me retrouve face à une montagne de messages à répondre!

5. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

Faire une différence positive dans la vie des gens. C’est incroyable! Avec Fit Hippie, je fais énormément de croissance personnelle. Les témoignages que je reçois sont tellement touchants. De savoir qu’avec tes écrits et tes programmes, tu as motivé une vraie personne à faire de grands changements positifs dans sa vie, c’est complètement fou!

Avec Bulles & Bottillons, j’ai aussi lancé l’Académie du Blogue, où j’enseigne aux filles comment démarrer leur blogue et comment le transformer en carrière. Avec ce projet aussi, je reçois des magnifiques témoignages et je vois plein de beaux blogues naitre grâce à mes ebooks et mes formations, j’adore ça! Je suis tellement fière d’elles 🙂

6. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

L’argent, sans aucun doute. Je ne suis pas du genre à étudier un marché, faire un plan d’affaires, etc. J’ai une intuition bien développée, je lui fais confiance. Si j’ai un bon feeling, je fonce, sans trop réfléchir. Je pense que l‘overthinking, ça tue bien des rêves.
Par contre, ça fait que je me suis toujours lancée sans coussin financier. Je me suis déjà retrouvée (plus d’une fois) avec moins de 10 $ dans mon compte. Ce n’est pas la fin du monde et je suis toujours arrivée à m’en sortir, mais une chance que je ne suis pas de nature stressée haha!

La plus grosse difficulté selon moi c’est d’arriver à travailler avec des gens. Ce n’est pas facile de trouver des personnes qui ont la même vision que toi, qui comprennent où tu t’en vas et qui veulent embarquer. Et quand c’est ton projet, ton bébé, tu deviens un peu parano, tu as de la difficulté à déléguer alors qu’on ne peut pas tout faire et surtout, on n’est pas bonne dans tout! Je m’améliore sur ce point, heureusement.

7. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis tes débuts en tant qu’entrepreneure?

S’entourer des bonnes personnes. Celles qui comprennent ton mode de vie atypique et qui le soutiennent. Que ce soit son chéri, ses amies ou ses relations de travail.

Savoir dire non. On a le droit et c’est bien correct. Il faut rester saine d’esprit, on ne peut pas tout faire et surtout, on ne VEUT pas tout faire.

– Faire de l’argent, c’est correct. Je ne sais pas pourquoi c’est aussi mal vu, surtout quand on est une fille, on se sent souvent mal de faire de l’argent. Voyons donc! C’est correct, surtout quand c’est fait de manière honnête, avec des projets qui nous tiennent à coeur. On a le droit d’avoir un salaire sans se sentir mal!

8. Sur tes blogues, tu abordes des thèmes comme l’importance de rester active et de vivre un mode de vie sain. Selon toi, pourquoi est-ce important d’en parler?

Je pense surtout qu’il est important de parler d’équilibre. Je parle beaucoup d’avoir un mode de vie sain, mais pour moi, ça passe dans l’équilibre. Ça veut dire manger de la junk, ne pas s’entraîner chaque jour si on n’en a pas envie, se permettre de boire du vino, etc. Bref, sortir la culpabilité de notre mode de vie. Il faut arrêter d’avoir des modèles qui boivent juste des jus verts et qui s’entraînent 3 heures par jour, qui ne se fâchent jamais et qui sont toujours parfaites. Avec Fit Hippie, la réaction a été très forte quand on a lancé la communauté. Je pense qu’il était temps que les femmes se fassent dire “Hey, t’es vraiment hot d’aller à ton cours de yoga ce soir, sois fière! T’aurais pu faire la patate de sofa, mais non, tu t’occupes de toi! Pis c’est bien correct que tu te prennes une coupe de Chardonnay en rentrant. #équilibre

9. À quoi ressemble une journée au bureau?

Quand je ne suis pas au Nicaragua, ça ressemble à ça : lever vers 6 h 30 – 7 h, petit déjeuner et je commence à travailler vers 7 h 15. Courriels et médias sociaux d’abord, puis je ferme tout pour me concentrer sur quelque chose de créatif (articles, ebooks, formations, programmes, vidéos, etc.). Après dîner, je suis plus dans la gestion de projet, donc organisation d’événements, suivis de courriels, facturation, comptabilité, soumissions, etc. Je refais aussi une ronde de médias sociaux après le lunch et une dernière avant de fermer la shop. Au Québec, je faisais vraiment des grosses journées, genre 7 h à 18 h 30. C’était trop. Au Nicaragua, je fais vraiment des petites journées, genre gros maximum 5 heures de travail. Ça, c’est pas assez haha! Surf, travail, surf, c’est pas mal mes journées 🙂
Mais j’avoue que j’ai hâte à ma prochaine destination, où je vais retrouver un rythme de travail plus normal, de 7-8 heures par jour.

10. Tu viens de lancer un nouveau projet, l’Académie du Blogue. Peux-tu nous en parler davantage?

L’Académie du Blogue, c’est une communauté pour les blogueuses, aguerries ou en devenir. C’est un groupe Facebook plein d’entraide, une formation gratuite pour aider à démarrer son blogue, un guide complet pour le faire. C’est vraiment un projet trippant et je suis ébahie de voir tout plein de nouveaux blogues démarrer et grandir grâce à cette communauté!
C’est un projet que j’adore et qui me passionne! Il y a déjà près de 1000 personnes qui ont fait la formation en ligne (!) et on va bientôt être 300 belles blogueuses dans le groupe Facebook. C’est vraiment l’fun de voir l’entraide entre les membres. Au début, c’était beaucoup moi qui étais là pour partager mon savoir et répondre aux questions. C’est encore ça, mais les membres se sont mises à tisser des liens, à vraiment interagir, à vraiment s’entraider, c’est si beau à voir! Ça me rend bien fière!

11. Gérer 2 blogues et une communauté sur les réseaux sociaux n’est pas de tout repos. Quels sont tes meilleurs trucs pour rester organisée?

Oh my God, c’est fou! C’est tellement de travail. Normalement, je fonctionne avec des to-do lists par semaine. Une pour Bulles & Bottillons, une pour l’Académie du Blogue et une pour Fit Hippie. Je mets aussi le contenu de ces to-do lists dans mon agenda papier, par jour, avec les événements importants à ne pas oublier, les rendez-vous téléphoniques, les Skype, etc. Et j’ai un méga calendrier imprimé sur mon mur, pour avoir un portrait de mon année à venir et ne rien oublier. Je suis très papier, comme vous pouvez voir haha!

Et j’apprends toujours mieux à choisir mes priorités, je lâche prise sur certains points. Si je n’arrive pas à passer à travers ma liste une semaine, je ne capote pas pour ça. Je fais ce qui est le plus important et le reste ira à la semaine d’après.

12. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

Peu importe ce que c’est, de faire quelque chose que j’aime dans la vie.

13. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient vivre de leur blogue? Quelles qualités sont nécessaires selon toi?

De CROIRE. Si tu ne crois pas en toi et en tes projets, personne ne va le faire pour toi. Il faut croire en ses rêves et les protéger. Ne laisser personne nous dire qu’ils sont trop grands ou qu’ils n’arriveront jamais. Sérieusement, tout est possible, du moment qu’on y croit fermement.

Je pense que ça prend beaucoup de détermination et de confiance. Une bonne dose de créativité aussi! Des idées, de la passion… vous avez là la recette gagnante! Et il faut être consciente que c’est beaucoup de travail. Je ne vais pas vous mentir, c’est de la job. Surtout que souvent, quand on commence, on a encore notre travail à temps plein. Mais vous allez voir, quand on est passionnée par ce qu’on fait, on ne voit pas le temps passer!

14. De quoi es-tu le plus fière?

Recevoir des témoignages de femmes dont j’ai “changé la vie”, c’est complètement incroyable. Ça me touche énormément, chaque fois. De réaliser qu’on a un impact positif sur les autres, ouf! Ça donne un sens à tout ce qu’on fait disons. Je reçois beaucoup de ce genre de messages avec Fit Hippie, où je fais beaucoup de croissance personnelle, mais aussi avec l’Académie du Blogue et plus récemment, avec Bulles & Bottillons. Depuis que je partage mon cheminement de tout laisser au Québec, le fait que j’ai avoué que je n’étais pas heureuse et que j’ai tout fait pour que ça change, ça semble inspirer les gens. Je reçois beaucoup de beaux messages qui me remercient de partager mon histoire 🙂

Sinon, je suis très fière de voir où je suis rendue. J’ai deux entreprises, j’organise des retraites au Nicaragua, des gros événements de près de 1000 personnes (!), j’ai la liberté de travailler de partout dans le monde… Je suis bien fière de tout ça.

15. Qu’est-ce que le succès pour toi?

Être heureuse et aimer ce qu’on fait.

16- À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Bulles et Bottillons et Fit Hippie?

Pour Fit Hippie, l’automne, c’est la saison des événements! Il y a d’abord La course des Femmes, le 18 septembre, à la Baie de Beauport, un genre de mini Wanderlust pour femmes, vraiment l’fun. C’est là qu’on sera près de 1000 à triper ensemble! Puis, les 30 septembre, 1-2 octobre, il y a une retraite d’un week-end, au camp Kéno. On va faire une retraite à saveur camp de vacances, avec le camp Fit Hippie! Et ensuite, retraite au Nicaragua, du 13 au 22 novembre. Ouf! À travers tout ça, j’ai 2 idées de nouveau programme bien-être sur lesquels j’aimerais bien plancher et continuer de donner du beau contenu gratuit à la communauté.

Avec Bulles & Bottillons, il y a beaucoup de nouveautés qui s’en viennent avec l’Académie du Blogue. Sinon, j’ai une idée de livre en tête… Et je change de destination en octobre, après mes “vacances” au Québec, en septembre. J’ai bien hâte d’en dire plus 😀

Liens :
Bulles & Bottillons : www.bullesetbottillons.com
Fit Hippie : www.fithippie.co
Académie du Blogue : http://bullesetbottillons.com/academie-du-blogue-2/
Groupe Facebook de l’Académie du Blogue : http://www.facebook.com/groups/1735830553329353/?fref=ts
Instagram : www.instagram.com/joseeannesarazincote