Dans la vie, on veut souvent que tout aille plus vite. Du moins, ça a été mon cas, du moins professionnellement, pendant un bon moment. Débuter sa carrière, peu importe dans quel domaine, amène son lot de difficultés, de défis, et parfois (même presque toujours!), de situations embarrassantes. Une des façons efficaces afin de réussir à se motiver au quotidien est de se rappeler qu’au fond, on a généralement plus de temps qu’on le pense pour réaliser nos objectifs et que la patience a définitivement des vertus.

« Eyes on the prize »

Certaines ont déjà un objectif fixe en tête de ce qu’elles visent à accomplir dans les prochaines années – on peut penser notamment au fameux plan quinquennal. D’autres ont une vague idée de ce qu’elles aspirent à atteindre et saisissent les occasions qui leur semblent intéressantes au fur et à mesure qu’elles se présentent. L’important est de garder à l’esprit et de se rappeler, lors des jours plus gris où la motivation se fait plus rare, pourquoi on occupe ce poste, ce qu’il nous amène (habiletés, réseau de contacts, expérience en gestion, etc.) et les opportunités d’avancement possibles.

Un truc utile afin de se recentrer peut être de se créer un tableau de visualisation (« vision board ») dans lequel on traduit en images notre idée du futur, de notre identité et de nos objectifs, et d’y revenir de temps à autre afin de se rappeler les raisons de nos efforts au travail.

Patience, patience

Les exemples abondent de personnalités qui ont connu le succès professionnel plutôt tard dans leur carrière. Pensons à Ray Kroc de McDonald’s, qui, bien qu’il ne soit pas le fondateur original de la célèbre chaîne de restaurants, a créé, alors qu’il était dans la cinquantaine, la version des franchises de McDonald’s qu’on connaît aujourd’hui ou à la chef Julia Child, qui a écrit son premier livre de cuisine à l’âge de 50 ans. La designer Vera Wang, spécialiste des robes de mariées, a quant à elle débuté sa carrière en tant que designer à l’âge de 40 ans, après avoir occupé les postes d’éditrice et journaliste.

Tous ont néanmoins un point en commun : ils ont exercé des fonctions qui leur ont permis d’acquérir des habiletés qui correspondaient à leurs intérêts, mais également à leurs talents et ils ont su saisir les occasions devant eux pour réaliser un projet à leur image.

Changer de direction

Par ailleurs, il faut accepter qu’avec le temps, il est possible qu’on doive pivoter et que ça puisse être finalement une bonne chose. Après avoir consacré plusieurs années dans un domaine d’études, il peut être un peu déstabilisant de se rendre compte qu’il ne s’agit peut-être pas d’un match parfait avec nos aptitudes ou intérêts. Cependant, faire le saut et tenter de nouveaux défis peut non seulement être rafraîchissant, mais également être une véritable salvation. Si vous doutez, allez revisiter votre tableau de visualisation et demandez-vous si vous êtes dans la bonne voie pour vous diriger vers cette image de vous-mêmes. Vous verrez que la réponse s’imposera sûrement d’elle-même.

Après tout, ça avait beaucoup de sens!

Finalement, on doit se rappeler qu’une carrière se déroule sur une période d’au moins 30 ans! Malgré l’envie parfois irrésistible de se dire qu’on n’avance pas assez rapidement vers nos objectifs, il faut prendre un moment pour remettre le tout en perspective. Parlez à n’importe quel professionnel chevronné ou à un retraité et vous constaterez rapidement à quel point leur parcours a rarement été linéaire. Lisez des biographies de professionnels et d’entrepreneurs que vous admirez et vous serez sûrement surprises de découvrir qu’ils ont non seulement débuté modestement, mais qu’ils ont occupé des postes, et même eu des carrières qui n’ont souvent rien à voir avec ce pour quoi ils sont maintenant reconnus.

Alors, courage, patience et endurance mesdames, on est capables!

 

Photo: Something Navy