#ACGIRL: AMIRA BOUTOUCHENT

#ACGIRL: AMIRA BOUTOUCHENT

1. Parle-nous de ton parcours personnel.

Je suis née et j’ai grandi en Algérie. J’ai suivi le cursus normal de l’école publique algérienne. J’ai ensuite étudié à l’École Supérieure d’Informatique d’Alger où j’ai eu mon diplôme d’ingénieur d’état en informatique, option systèmes informatiques. C’est en 2012 que j’arrive à Montréal en tant qu’étudiante étrangère pour faire une maîtrise en management à HEC Montréal. À la fin de mes études, je n’ai pas suivi le chemin “normal”; celui de se trouver un travail classique et similaire aux étudiants de ma promotion. J’ai eu la chance d’avoir un professeur et mentor qui m’a poussé à me lancer en affaires, seule. Il m’avait, en parallèle, proposé un projet de recherche qui me correspondait bien et qui me fit découvrir plus en détail le monde des affaires dans mon pays d’origine, mais surtout au Québec. Le projet consistait à écrire des cas stratégiques sur des entreprises dynamiques et c’est comme ça que je suis tombée dans le monde industriel.

2. Qu’est-ce que BRIDGR et qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer en affaires?

Je me suis toujours impliquée dans plusieurs projets dans le monde entrepreneurial, en organisant des événements sur ce thème ou en encourageant l’entrepreneuriat chez les jeunes. Ce monde a toujours été le mien et ce fut naturel pour moi de me lancer aussi. Je ne me voyais tout simplement pas faire autre chose ! J’ai eu du mal à commencer au début et c’est pour cette raison que j’ai postulé au Founder Institute à Montréal. Au stade où j’en étais, le programme d’incubation était arrivé à point nommé pour me permettre de savoir si j’étais compatible à ce monde ou pas. J’ai aussi eu la chance d’avoir le soutien de mon cofondateur et c’est comme ça que Bridgr est née. Notre marketplace aide les PME manufacturières à trouver et à collaborer avec des experts qualifiés pour leur apporter des solutions concrètes à leurs problématiques opérationnelles.

3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?

Je pense que ce que j’aime le plus est de côtoyer des gens différents et passionnés, tous les jours.
Il y a des choses pas faciles tous les jours, mais rien de vraiment négatif!

4. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de BRIDGR?

Je pense que j’ai appris à me remettre perpétuellement en question sur tous les volets de mon entreprise, mais aussi de ma vie. J’ai aussi appris à être patiente, avec moi-même, avec mon équipe, avec mes clients… avec tout le monde en fait.

5. Comment gères-tu la compétition et comment s’assurer d’une longue carrière dans ton industrie?

Je ne pense pas gérer la compétition, ni moi, ni mon équipe d’ailleurs. Mon équipe et moi sommes concentrés sur Bridgr et notre travail. Nous ne passons pas notre temps à regarder par la fenêtre. On observe, on sait ce qui se fait, mais on est concentré sur notre vision à nous et sur nos objectifs. À mon avis, le focus est primordial pour s’assurer d’une certaine pérennité qui n’est jamais acquise !

6. Comment restes-tu motiver durant les journées plus difficiles?

Grâce à mon cofondateur et les gens qui me soutiennent ! Je me dis que je ne peux pas les décevoir et je me rappelle du pourquoi je fais ce que je fais et je continue !

7. À quoi ressemble une journée au bureau?

Je commence mes journées assez tôt, car je travaille mieux le matin. Je suis habituellement au bureau vers 7h du matin. Je commence par lire et répondre à mes courriels. Je prépare alors ma journée avant que mon équipe arrive. Puis chaque jour est différent d’un autre. La seule chose qui reste la même, est le fait que quoi qu’il arrive, je suis concentrée sur comment apporter des solutions à nos clients !

8. Le meilleur conseil que tu aies reçu?

“Tu ne peux pas jouer au basket et être dans une équipe de baseball ! Aie confiance en toi et entoure-toi de personnes qui sont passionnées par les mêmes choses que toi !”

9. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient lancer leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi?

Soyez courageux et passionnés par ceux que vous faites et surtout soyez bienveillants et patients.

10. De quoi es-tu le plus fière?

De notre détermination, à mon équipe et moi à aller plus loin tous les jours, malgré les hauts et les bas que comprend une vie d’entrepreneur !

11. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour BRIDGR ou quels sont tes prochains objectifs pour BRIDGR?

Vous pouvez vous attendre à ce qu’on continue à travailler fort pour réaliser nos objectifs, d’apporter à nos clients des solutions concrètes à leurs problèmes et faciliter leur vie afin de produire mieux (et bien) !

 

Photo: Amira Boutouchent

 

 

#ACGIRL: JULIETTE BRUN, JULIETTE & CHOCOLAT

#ACGIRL: JULIETTE BRUN, JULIETTE & CHOCOLAT

1. Parle-nous de ton parcours personnel. 

Française mais née au Brésil, j’ai parcouru le monde avant de m’installer à Montréal pour faire des études en gestion et finances à McGill. Après avoir obtenu mon diplôme, plusieurs boulots s’offraient à moi, mais l’envie de me lancer en affaires dans le domaine de la restauration primait.

Je décide donc de suivre ma passion – et ma dent sucrée- et d’ouvrir un restaurant atypique où les desserts, mais plus particulièrement le chocolat, seraient à l’honneur. Après un petit détour par la France pour acquérir les connaissances nécessaires en chocolaterie, pâtisserie et me perfectionner dans l’art des crêpes, j’ouvre le premier Juliette & Chocolat à Montréal en 2003, sur St-Denis. Près de 15 ans plus tard, beaucoup de travail, et maintenant 8 Fabriques, mon parcours personnel est toujours aussi intimement lié à mon parcours professionnel. Maman de 5 enfants (oui, oui), je travaille au quotidien avec mon conjoint Lionel, également directeur des Juliette & Chocolat. Nous veillons ensemble au développement de notre entreprise tout en assurant le bonheur de nos enfants. Disons que l’équilibre travail-famille est au cœur de notre quotidien! Si vous me croisez dans une Fabrique, j’aurai certainement mon petit dernier dans les bras pendant un meeting.

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2. D’où t’es venu cette passion pour le chocolat? 

Vous connaissez le dicton : « 9 personnes sur 10 aiment le chocolat, la 10e ment ».

Comme beaucoup de gens, j’adore le chocolat ! Mon enfance a été bercée par la douceur de cet ingrédient réconfortant. Ainsi, mes journées commençaient par un bon bol de chocolat chaud, ma maman venait me chercher à l’école avec comme goûté une baguette fraîche et une tablette de chocolat et nos repas finissaient toujours par un carré de chocolat.

Le chocolat a donc toujours rythmé ma vie de manière positive. Je voulais qu’il rythme de la même manière celles des gens autour de moi.

3. D’où t’es venu l’idée de créer Juliette et Chocolat?

Je dois avouer que c’est un mélange de passion et de frustration qui m’a poussé à ouvrir mon restaurant de rêve ! Mon amour et ma passion pour le chocolat, bien sûr, et ma frustration de ne pas trouver ici un chocolat à boire à la hauteur de mes attentes, épais et intense comme celui de mon enfance. Je voulais créer un endroit dédié au chocolat dans tous ses états, où l’on servirait des plats gourmands, de quoi faire rêver les enfants en nous. Au départ, ce fut un apprentissage autant pour moi que pour mes clients. Le produit que j’offrais était plutôt hors du commun, soit un chocolat noir, très intense et riche. Mais cette différence a su charmer.

Mon inspiration : Juliette & Chocolat un temple pour le chocolat et un retour à l’enfance.

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4. Qu’est-ce que tu aimes le plus du fait d’être entrepreneure? Le moins?  

Le plus : le côté créatif – le plaisir de brainstormer des idées avec mon équipe et de les mettre en œuvre – l’apprentissage constant – la croissance personnelle

Le moins : la nécessité d’évaluer ses priorités et faire des choix. J’ai tellement d’idées de projets, c’est difficile de choisir!

5. Qu’est-ce qui te passionne le plus de ton métier?

Est-ce que je peux dire… tester de nouveaux produits !? 🙂

Plus sérieusement, c’est le travail en équipe. L’entrepreneuriat : c’est le travail de toute une équipe, surtout lorsqu’on grandit. J’ai la chance d’être entourée d’une équipe géniale, créative et dynamique, et rien ne me motive plus que de travailler avec eux!

6. Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées depuis que tu t’es lancée en affaires? Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment?

Il y a beaucoup de choses que je ferais différemment. Je crois que c’est inévitable lorsqu’on grandit, on apprend! Ce fut toutefois des étapes nécessaires, par lesquelles je devais assurément passer. Je n’ai donc pas de regrets.

7. Quelles sont les plus grandes leçons que tu as apprises depuis les débuts de Juliette et Chocolat?

J’ai appris la discipline. Au début, j’avais tendance à partir dans tous les sens. Aujourd’hui, je vis toujours mes passions, mais de manière plus disciplinée et structurée.

8. En plus d’être entrepreneure, tu es jeune maman de 5 enfants! Comment réussis-tu à concilier travail-famille? Trouves- tu cela difficile?

On doit trouver SON équilibre. Que ce soit dans le travail, dans la vie familiale ou dans le quotidien, on ne doit laisser personne nous dire quel équilibre est bon pour nous. Je travaille beaucoup, mais j’ai des moments privilégiés et « sacrés » avec mes enfants : les repas, l’histoire le soir, les sorties en famille, etc.  Je m’efforce de mettre de la magie dans leurs vies, de les surprendre. J’essaie aussi de les intégrer à mon travail, entre autres, en leur demandant leurs avis sur différents projets.  Ça nous rapproche. C’est enrichissant, ils adorent ça.

Ceci étant dit, ce n’est pas toujours facile, certaines journées sont très sportives !

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9. À quoi ressemble une journée au bureau?

Toutes mes journées sont différentes. Les heures que je passe en famille, le matin et le soir, sont mes constantes. Au travail, mon horaire change tout le temps, et c’est comme ça que j’aime ça!

10. Le meilleur conseil que tu aies reçu? 

FOCUS! Je crois que le plus gros défi quand on se lance en affaires c’est de réussir à trouver un cadre à son travail. On a tendance à vouloir tout faire et ne rien déléguer. Il faut reconnaître ses forces et les maximiser, tout en déléguant à des personnes de confiance.

11. À ton tour, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui voudraient partir leur entreprise? Quelles qualités sont nécessaires selon toi? 

– Il faut tout d’abord être passionné ! Lorsqu’on se lance en affaires, on va passer un maximum de temps à développer et faire vivre notre passion. Elle doit donc nous faire vibrer.

– Il faut savoir s’entourer des bonnes personnes et de mentors. Le développement d’un réseau est primordial à la réussite d’une entreprise.

– Il est important de se fixer des objectifs de vie – à court et long termes – et d’établir les méthodes optimales pour les atteindre.

– Croire en ses capacités de réussite. Une fois que vous savez ce que vous voulez, allez le chercher !

Quelques qualités d’entrepreneure

–       Professionnalisme

–       Passion

–       Organisation

–       Patience

–       Persévérance et détermination

–       Curiosité

–       Proactivité, facilité d’adaptation

12.Tu as étudié la gestion à McGill et tu es retournée en France suivre un stage en crêperie et chocolaterie. Penses-tu qu’il est important d’avoir une certaine expertise avant de se lancer en affaire?

Oui, c’est primordial selon moi. En affaires, même si on est précurseur dans un domaine, comme je l’ai été, la compétition arrive éventuellement, surtout si le domaine est porteur. C’est donc un avantage compétitif d’être expert dans son domaine.

Être expert ne vient pas simplement avec les études. C’est l’apprentissage d’une vie. Les études sont un plus, mais ne sont pas obligatoires. Dans mon cas, la passion a nourri mon désir d’en connaître davantage sur le monde des desserts, du chocolat et de la restauration en général. Je dévore les livres, les journaux et les blogues d’entrepreneuriat. Je m’entoure de personnes qui en connaissent plus que moi sur le sujet, car je ne me lasse jamais d’en apprendre plus. Cette expertise que j’ai développée avec le temps me permet d’offrir de meilleurs produits et apporte une valeur ajoutée à notre travail.

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13. De quoi es-tu le plus fière? 

D’avoir réussi à conjuguer avec ma vie familiale et ma vie professionnelle! Je forme, avec mon conjoint, une équipe géniale. Mes enfants sont heureux, créatifs et passionnés. J’ai beaucoup de chance de les avoir dans ma vie. Je suis aussi très fière de ce que nous faisons chez Juliette & Chocolat : des produits de qualité, qui donnent du bonheur gourmand à nos clients.

14. Qu’est-ce que la définition de succès pour toi?

Récemment, une cliente m’a reconnue et est venue me voir. Elle avait les larmes aux yeux. Elle m’a mentionné qu’elle traversait une phase difficile, mais que ses visites chez Juliette & Chocolat avaient été pour elle, un réconfort lors de cette période.  Voici, pour moi, une belle définition du succès ☺

15. À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Juliette Brun? (nouveaux projets ou pour J&C)

Oh oui! Beaucoup de projets. Des nouvelles succursales, à Montréal et à l’extérieur de Montréal, mais aussi des nouveaux produits. Quelques projets complètement différents (mais quand même chocolatés!) s’ajoutent à la liste, mais je ne peux les dévoiler… même si j’ai très envie. À suivre…

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Photos: Juliette Brun/Hashtag/Tourisme Montréal/Devenir entrepreneur
#ACGIRL: JOHANIE VIGNEAULT, JOHANIE CRÉATIVE

#ACGIRL: JOHANIE VIGNEAULT, JOHANIE CRÉATIVE

Je m’appelle Johanie Vigneault et je viens de Sept-Îles. Ça fera bientôt 7 ans que je suis à Montréal et avant ça, j’ai habité deux ans à Québec et un an à Londres. Toute ma famille y habite encore, mais mettons que ça fait un petit bout que j’ai quitté ma Côte-Nord!

Bricoleuse depuis toujours, je suis passionnée par la création de petites choses cute depuis le plus loin que je me souvienne. J’ai touché un peu à tout ce que peuvent comprendre les loisirs créatifs, donc pas besoin de vous dire que mon inscription sur Pinterest a changé ma vie. Non mais genre, littéralement.

À un tel point que, diplôme universitaire en poche et une expérience de travail en actuariat plus tard, j’ai décidé de mettre les chiffres de côté et de tenter ma chance (pour la première fois de ma vie, enfin!) dans un domaine créatif. J’ai alors travaillé en événementiel pendant un an et demi tout en m’inscrivant au certificat en démarrage d’entreprise aux HEC. Je ne savais exactement ce que je voulais lancer, mais disons que j’ai toujours eu le rêve de partager ma passion pour la création.

C’est donc la fin d’un contrat en événementiel en septembre 2015, le temps des fêtes qui approchait et mon fil Instagram qui commençait à attirer l’attention qui ont été les conditions propices (et franchement imprévues!) pour que Johanie les Biscuits voit le jour. Par contre, au retour des fêtes en janvier 2016, et près de 3 000 biscuits plus tard, je ne savais pas trop où je voulais m’en aller avec tout ça. J’ai alors été sélectionné et coaché par le Parcours Rémi-Marcoux, un programme d’accompagnement d’entrepreneur aux HEC.

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À force de me faire challenger et encourager par des gens d’expérience, ma réflexion s’est faite et enfin, j’ai été capable de mettre des mots sur mon rêve : devenir rien de moins qu’une version 2.0 de Martha Stewart! Oui, commencer avec des biscuits, mais ultimement toucher à tout ce qui englobe la pâtisserie créative et le DIY festif. Bref, accompagner avec des idées, des outils et des ateliers, pour que tout le monde puisse créer soi-même de petites merveilles!

C’est ainsi que s’est faite la transition et en juillet dernier, je me suis officiellement incorporée sous Johanie Créative Inc. La mission de l’entreprise est claire : inspirer les gens à être créatif et les inciter à célébrer les petites et les grandes choses! Depuis juillet donc, les biscuits du mois sont en vente à l’unité en point de vente un peu partout au Québec, j’ai un blogue et une chaîne YouTube où je montre comment réaliser des projets et des pâtisseries colorées, je parcours le Québec pour donner des ateliers créatifs et j’ai lancé, le 1er décembre dernier, la boutique en ligne avec les premiers produits exclusifs pour la fabrication de pâtisseries maison. Je réalise aujourd’hui que les biscuits ont été le médium parfait pour démarrer, me faire connaître et pour rendre tangible mon désir/besoin de créer. Il est temps d’ouvrir les horizons maintenant!

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En plus de la confection des biscuits (que je fais encore un à un à la main!) j’ai plusieurs chapeaux chaque jour. Je commence tranquillement à déléguer et à agrandir l’équipe (allo à ma super coordo Anais!), mais absolument tout est encore fait in house. Toutes les tâches, autant la gestion des RS, que le marketing, la stratégie, la planification, le graphisme, la prise de photos et les retouches, les RP, la rédaction, l’élaboration et la confection de projets créatifs, la comptabilité, la confection des biscuits, l’approvisionnement, l’emballage et les livraisons (j’en oublie probablement quelques-unes!) L’objectif de 2017 est donc pour moi de déléguer encore plus et ainsi pouvoir me concentrer sur le développement de projets (et croyez-moi, certains sont vraiment très excitants!!)

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Ce n’est pas un mythe, être entrepreneur, ce n’est pas une job, mais un mode de vie. Ce n’est pas toujours facile, on ne compte pas les heures et on ne peut jamais vraiment mettre la switch à off. Comme la plupart des business, j’ai commencé à partir de la maison et ça aussi c’est dur. C’est difficile autant pour la vie sociale, que la santé mentale/physique (mettons que ce n’est pas dans la dernière année que je suis allé le plus au gym!) Étant d’avance très loin de ma famille, par chance que j’ai des amis amazing qui s’impliquent beaucoup. Ils sont toujours partants pour emballer des biscuits, jouer au photographe, bricoler, découper et même me faire à souper quand j’ai les deux mains dans le glaçage! Même si au début je réalisais pas trop (mettons je suis quand même loner dans la vie), je me suis rendu compte cette année qu’être bien entourée, c’est quand même la clé.

Ça peut aussi être difficile au point de vue des sous. Dans mon cas, je suis devenu entrepreneur très tôt, alors je n’avais pas travaillé beaucoup avant pour me permettre d’avoir un coussin financier pour le démarrage. Ce n’est donc pas toujours évident de voir (allo les réseaux sociaux!) les gens de son âge faire de fabuleux voyages et mener un train de vie souvent très confortable. Difficile surtout quand la seule chose à laquelle tu penses toi, c’est de ne pas trop dépenser et de tout réinvestir ce que tu gagnes dans ton entreprise. Le processus pour trouver du financement a souvent l’air d’un casse-tête aussi, je ne vous le cacherai pas! Pour l’instant, je vois tout ça comme un petit sacrifice à faire pour avancer et surtout pour tester si j’ai ce qu’il faut pour aller encore plus loin. Qui sait, ces quelques années moins glam me permettront peut-être un jour d’avoir ultimement des conditions de rêve! (j’ai les doigts BEN croisés, haha!)

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Sachant tout ça et en le vivant à tous les jours, si j’avais un seul conseil à donner (toujours drôle de donner des conseils quand toi-même tu commences!), ce serait évidemment de choisir un domaine d’activité qui te passionne au plus haut point. Il y a plusieurs types d’entrepreneurs et visiblement, j’en suis une de passion. Je le suis parce que j’ai envie d’offrir ce qui me passionne et ce que moi j’aurais envie de consommer ici et en français. S’il fallait pour quelconque raison que mon entreprise prenne une direction qui ne me plaise pas ou que je me lève un matin et que ça ne me tente plus, je préfèrerais sincèrement faire autre chose. C’est tellement exigeant que dans mon cas, la réalisation personnelle et ce que ça m’apporte de positif doit être big enough pour équilibrer le tout.

Car même quand je suis au bout de mon énergie, que je n’ai pas le temps de me faire à manger et que je gère 4 dossiers en même temps, je m’arrête souvent trois secondes pour réaliser que j’ai créé ma job et que je fais du bricolage for a living. C’est quand même le feeling le plus amazing!

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Pour suivre les activités de Johanie: http://www.johaniecreative.ca

Photos: Lydiane Gaborieau/ Johanie Vigneault 

 

 

#ACGIRL: Dominique Dunn, fondatrice de WellDunn

#ACGIRL: Dominique Dunn, fondatrice de WellDunn

Si on m’avait demandé il y a 5-10 ans où je serais aujourd’hui, j’aurais répondu: Dominique Dunn, biochimiste, créatrice d’une théorie quelconque…

J’étais le genre d’étudiante qui avait d’excellents résultats sans effort incroyable. Donc, j’ai fait mon cégep en sciences nature. Ça me semblait tellement logique. J’ai poursuivi mon chemin en commençant un BAC en biochimie pour finalement n’assister qu’à 50% de mes cours. Je réussissais, mais je n’avais aucun intérêt. Pourtant, j’étais là pour une raison puisque c’est une amie dans mon programme qui m’a transmis sa passion de créer des bijoux.

En 2011, j’ai quitté Québec pour finalement étudier en sexologie à Montréal.

Une fois arrivée à Montréal, j’ai commencé à faire des bijoux pour le fun, à en vendre à mes amies et à leurs amies ainsi qu’à l’école de danse de ma mère. Les gens avaient beaucoup d’intérêt pour mes bijoux. J’ai donc décidé de partir une page Facebook et l’ami de mon chum, programmeur, m’a gentiment créé un site Web.

Un moment charnière pour mon entreprise est sans hésiter le printemps érable, en 2012. Cette grève étudiante m’a permis de mettre plus d’énergie sur WellDunn et de remettre en perspective mes intérêts professionnels. J’ai décidé de lâcher mon BAC en sexologie pour un AEC en graphisme. Eh oui, encore pas décidée la fille! Cette formation m’a menée vers un stage chez TVA et à l’agence Codmorse qui m’ont fait réaliser qu’une job avec des heures traditionnelles où on me disait quoi et comment faire, ce n’était pas pour moi du tout.

Pourquoi alors ne pas travailler à ma façon pour faire évoluer mon projet? C’est depuis ce temps que je travaille à temps plein sur ma collection de bijoux. La scientifique est allée se coucher!

Ça fait aujourd’hui un peu plus de 3 ans, on a une employée à temps plein depuis un an, mon copain Julien est associé depuis cet automne et en janvier on part un mois et demi développer la business en Australie.

Si j’ai un conseil à vous donner : FONCEZ! Il n’y a pas de moment ni de façon parfaite pour lancer son projet. Il faut simplement commencer, une étape à la fois et ensuite, les heures que vous mettrez sur votre entreprise la feront avancer en conséquence.

Des fois, on prend des chemins parce que tout le monde les prend, mais la réussite ne passe pas toujours par l’école. C’est surtout la confiance en tes moyens qui fait la différence.
Je tiens à mentionner que je ne regrette aucunement mon cheminement scolaire puisque chaque décision m’a permis de me rendre où je suis présentement et je vous rappelle que c’est dans ma lancée scientifique que j’ai découvert ma passion pour les bijoux ;). La vie est pleine de surprises!

Petit train va loin, et même plus loin que vous pouvez vous imaginer!

Et qui sait, peut-être croiserez-vous mes bijoux lors d’un voyage en Australie 😉

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photo: Michelle Gagné photographe
#ACGIRL: JULIE MORIN-DUMAIS

#ACGIRL: JULIE MORIN-DUMAIS

Cette semaine, on rencontre Julie Morin-Dumais, propriétaire de la ligne de bikinis June Swimwear, qui nous prouve que persévérer malgré les nombreux obstacles, peut rapporter gros.

AC: Quel est le plus gros défi que tu as dû surmonter depuis les débuts de June?

Julie: Je dirais que le plus gros obstacle que j’ai eu à surmonter depuis le début de June fut les deux premières années de la compagnie alors que tout était à construire, lorsque la compagnie était encore embryonnaire et que je n’avais rien de tangible à montrer autre que mes maillots. J’avais peu de visibilité et c’était difficile d’avoir l’air crédible à côté des multinationales à gros budget marketing.

J’ai essuyé plusieurs refus; autant d’acheteurs de boutiques qui ne voulaient aucunement me rencontrer, que des  banques qui ne voulaient pas me prêter de fonds (n’ayant rien à mettre en garanti), que des fournisseurs qui ne voulaient pas me vendre leurs produits n’ayant pas un assez gros volume à commander. Ce qu’il faut comprendre c’est que ces trois éléments sont intimement reliés pour la croissance d’une entreprise. Ça prend des ventes pour obtenir du financement à la banque, ça prend des ventes pour augmenter le volume de matières premières et ça prend un bon financement pour pouvoir produire la collection ainsi que les éléments promotionnels qui feront connaitre la compagnie et ainsi augmenter l’intérêt des acheteurs. Il faut que les étoiles s’alignent pour que tous ces éléments avancent en même temps.

Bref, j’ai dû aller chercher la confiance de plusieurs personnes, une à la fois, soit en me déplaçant pour aller les rencontrer, soit en les appelant. Je me suis déplacée en communauto longtemps à travers le Québec, j’ai été rencontrer plusieurs de mes fournisseurs aux USA pour leur serrer la main. J’ai parfois même pris le téléphone pour appeler les propriétaires de grosses compagnies afin que son employé me prenne au sérieux dans ma démarche, car il ne voulait pas m’ouvrir un compte. Quand on me rencontre pour la première fois j’ai l’air plutôt « melow », mais quand je décide que je veux quelque chose je prends rarement un « non » comme réponse. Ça semble m’avoir aidé à aligner mes étoiles 😉 !

Pour voir les jolis bikinis de Julie: www.juneswimwear.com

Photo: Julie Morin-Dumais